Wolfgang Amadeus MOZART
Concerto pour cor et orchestre No 2, KV 417
Dennis BRAIN, cor
Orchestre Symphonique de la NDR
Hans SCHMIDT-ISSERSTEDT
7 mai 1954
Mozart composa son concerto pour cor et orchestre No 2 en mi bémol majeur, KV 417, pour son ami Joseph Leutgeb (1732–1811), un corniste bien connu de cette époque - "[...] pour qui il aurait écrit l’équivalent de cinq concertos. Échelonnés sur une dizaine d’années, soit de 1781 à la mort du compositeur, ces quatre concertos pratiquement complets et autres fragments suivent à la fois l’évolution stylistique de Mozart ainsi que les capacités déclinantes du soliste commanditaire. Mozart ira même jusqu’à réécrire son dernier concerto (connu étrangement sous le nom de Concerto no 1 en ré majeur K. 412) afin de réduire l’ambitus de la partie soliste, tout en allongeant les tutti d’orchestre afin d’étendre la durée des pauses offertes à Leutgeb. Contemporain de la trilogie opératique de Da Ponte, des ultimes symphonies et des derniers concertos pour piano, ce corpus présente non seulement du matériel entièrement original, mais également une élégance, un raffinement et une suavité rappelant tantôt la résignation tragique de la comtesse (Les Noces de Figaro), tantôt l’énergie frondeuse de Don Giovanni [...]". Mathieu Lussier, juillet 2016, livret du coffret de CDs Atma ACD2 2743
Chacune de ces compositions possède cependant sa propre couleur ainsi que plusieurs particularités intéressantes, signe du soin que mit Mozart à les écrire. À noter que le concerto KV 417 a la particularité d'être l'un des deux concertos pour cor de Mozart sans bassons, mais par contre avec deux cors “ripieno” dans l'orchestre, comme dans le 4e concerto KV 495, mais intervenant autrement: dans le 4e concerto le cor solo double la partie du premier cor ripieno dans les tutti, ce qui n'est pas le cas dans ce deuxième concerto.
Parmi ces oeuvres, le KV 417 est le plus gracieux. Il fut écrit pour un orchestre composé de deux hautbois, de deux cors et de cordes. Le premier mouvement s'ouvre sur l'exposition orchestrale habituelle, ses deux thèmes étant suivis par l'entrée du soliste, avec ses propres motifs. Le court développement ajoute un sentiment de plus grande intensité avant le retour du thème précédent. Le mouvement lent fait très peu appel aux autres instruments à vent, qui n'apparaissent qu'au début et à la fin, et pour marquer la conclusion de la première section. Ils reviennent dans le rondo de chasse final, avec son thème principal caractéristique et exubérant.