Le «Kanon und Gigue für 3 Violinen mit Generalbaß» fut composé vers 1680 en deux parties - un canon et une gigue -, à l'origine pour trois violons et basse continue en forme de basse obstinée: le Canon se base sur un obstinato de deux mesures à la basse - motif perpétuel de type passamezzo sur lequel une mélodie simple est traitée en canon à trois voix. L'oeuvre montre à quel point Pachelbel savait combiner habileté contrapuntique et ses dons dans la technique de la variation: il rivalisa d'imagination tout au long de vingt-huit variations, en créant une densité sans cesse croissante. Quand à la brève gigue, elle adhère malgré ses apparences anodines à une écriture fuguée rigoureuse.
Pour plus de détails voir par exemple cette page de Wikipedia.
Devenue au cours des siècles l'une de ses oeuvres les plus célèbres, le Canon et Gigue de Pachelbel a été mis un peu à toutes les sauces, vulgarisé et arrangé pour les instruments les plus divers et dans les styles les plus variés, oubliant malheureusement trop souvent sa forme de canon et son écriture polyphonique. Nous pouvons l'écouter ici dans une version classique, orchestrale, que Hans SCHMIDT-ISSERSTEDT enregistra le 21 août 1954 avec son orchestre de la NDR - à l'époque encore nommé Orchestre symphonique de la «NWDR» («NWDR-Sinfonieorchester», puis «Sinfonieorchester des NDR», l'actuel «NDR Elbphilharmonie Orchester»).
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Canon et Gigue (10:37) Hans SCHMIDT-ISSERSTEDT
En comparaison, une autre splendide interprétation, une autre conception de l'oeuvre, un enregistrement fait par Wilhelm SCHÜCHTER le 1er juin 1955 avec la «Nordwestdeutsche Philharmonie», publié il y a déjà bien des années - en 2012 - sur mon site:
Canon et Gigue (10:37) Hans SCHMIDT-ISSERSTEDT
