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Max REGER
Fantaisie sur le choral «Wie schön leucht’ uns
der Morgenstern
», Op. 40 No 1
orchestration d'Adolf BUSCH
Orchestre Symphonique de la «Norddeutscher Rundfunk»
Hans SCHMIDT-ISSERSTEDT
28 au 30 septembre 1965 (enregistrement fait en studio)

«Wie schön leucht't uns der Morgenstern» op. 40 No 1 est la troisième fantaisie chorale de Max Reger. Dédiée au théologien protestant Friedrich Spitta, frère du célèbre biographe de Bach Philipp Spitta, l'oeuvre fut composée en septembre 1899 et jouée pour la première fois le 24 octobre 1899 par Karl Straube à Wesel. Karl Straube a également exercé une influence directe sur la composition. Dans une lettre à Hans Klotz, Straube écrit que „dans la première version“ de la Choralfantasie, Reger avait placé le choral „à la pédale au cours du deuxième verset et placé par-dessus une séquence harmonique à trois voix extrêmement insignifiante“, pour n'insérer „une variation guidée par le mélisme“ que sur la proposition de Straube.

Lors de la conception de l'oeuvre, Reger utilisa manifestement comme cadre d'orientation la «Morgenstern-Fantasie» de Heinrich Reimann, publiée en 1895, qui se distingue de la partita chorale tout comme de la sonate op. 65 no 6 de Mendelssohn par le fait que la suite de strophes est encadrée par une introduction et une fugue qui culmine dans l'intégration de la 5e strophe. Reger louait certes l'oeuvre, mais il avait aussi, comme le rapporte Adalbert Lindner, de sérieuses objections: „dès l'introduction, elle lui paraissait beaucoup trop terne, pas assez monumentale; l'enroulement figuré de la mélodie de la première strophe lui paraissait trop mendelssohnien, pas assez orgue, et la fugue qui clôt le tout trop timide“. En fait, le résultat de la confrontation de Reger avec son modèle est à tous égards plus extrême: un chromatisme excessif, contrastant violemment avec la mélodie du choral, de puissantes concentrations d'accords et des contrastes dynamiques brusques caractérisent l'introduction; la conclusion est une fugue ascendante virtuose avec un thème adapté à l'évolution diatonique de la mélodie.

Max Reger a un jour qualifié les préludes de choral de l'«Orgelbüchlein» de Bach de „poèmes symphoniques en miniature“, et il a décrit l'op. 40 No 1 à son professeur Hugo Riemann comme une „oeuvre de musique à programme“. En effet, les fantaisies chorales de Reger, à l'instar des poèmes symphoniques de Liszt, cherchent à retrouver le contenu du modèle poétique.

Ainsi, les développements du thème du choral, insérés entre l'introduction et la conclusion, ne doivent pas être compris comme de simples variations, mais comme une tentative d'explorer le contenu du «Lied» avec un matériau musical complexe. Après la présentation plutôt calme et réservée de la première strophe, qui souligne l'attente, le “pas encore”, la mise en musique de la deuxième strophe réagit à l'affect joyeux, avec une réduction intime dans le passage «Ei mein Blümlein». La troisième strophe a été conçue par Reger comme un choral coloré (décoré), tout à fait conforme à l'idée de «Jesusminne». Vers la fin de la strophe, le geste redevient plus extraverti, et après une transition d'une mesure, la 4e strophe résonne en octaves brisées à la pédale, contrepointée par des figurations très rapides au manuel. La répétition des «Stollen» («Mein Sohn hat mich ihm selbst vertrauen») confie Reger également à la pédale, mais l'accompagnement est, conformément au texte, nettement plus calme que le déroulement précédent en termes de dynamique et de mouvement. La virtuosité des figures qui se déploient sur la mélodie des trois dernières lignes est d'autant plus efficace. Après la fin de la strophe, Reger opère une forte réduction de la dynamique, et un accord de septième de dominante en pppp, suivi d'une pause générale, est suivi du thème de la fugue. La fin de l'oeuvre, la combinaison d'un choral harmonisé au manuel et d'un thème de fugue à la pédale, est moins un geste triomphal qu'une exaltation extatique de l'espoir eschatologique exprimé dans le «Lied».
Traduit des notes de Paul THISSEN publiées en 2015 dans le livret du SACD cpo 777 718–2.

L'enregistrement proposé sur cette page fut fait en studio, du 28 au 30 septembre 1965, l'Orchestre Symphonique de la Norddeutscher Rundfunk (NDR) étant dirigé par Hans SCHMIDT-ISSERSTEDT, son chef titulaire de 1945 à 1971.

      1. Phantasie      -> 09:20:400
      2. Fuge           -> 13:28

Provenance: Radiodiffusion

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Max REGER, Fantaisie sur le choral «Wie schön leucht’ uns der Morgenstern»