Mise à disposition du contenu de mes pages selon les termes de la «Licence Creative Commons Attribution» *** Pas d´Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International (CC BY-NC-ND 4.0) *** *** NonCommercial-NoDerivatives 4.0 International (CC BY-NC-ND 4.0) ***
Mise à disposition du contenu de mes pages selon les termes de la «Licence Creative Commons Attribution» *** Pas d´Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International (CC BY-NC-ND 4.0) *** *** NonCommercial-NoDerivatives 4.0 International (CC BY-NC-ND 4.0) ***
Veuillez cliquer ici pour accéder à mon RSS FEED
Veuillez cliquer ici pour m´envoyer un message avec vos remarques!
Haut de page
Retour sur la page d´accueil de mon site - OUVRE UNE NOUVELLE FENÊTRE)
Franz SCHUBERT, 1846, vu en 3D par Hadi KARIMI, https://hadikarimi.com/portfolio/franz-schubert
Franz SCHUBERT vu par Gustav KLIMT en 1899, extrait

Franz SCHUBERT
Symphonie No 6 en ut majeur, D 589
Orchestre Symphonique de Londres (LSO)
Hans SCHMIDT-ISSERSTEDT
1 et 2 juillet 1958, Watford Town Hall, London

Franz Schubert compose cette symphonie entre le 6 octobre 1817 (inscription en tête du manuscrit) et février 1818. Il est possible que cette symphonie fut donnée peu après en première audition dans un concert privé du «Hatwig'schen Orchesters» (un orchestre amateur, au sein duquel Schubert joua de l’alto, et réuni par un musicien du Burgtheater, Otto Hatwig). La première audition publique n'eut toutefois lieu que beaucoup plus tard, posthume, le 14 décembre 1828 dans la Grande Salle de la Redoute du «Wiener Hofburg» sous la direction de Johann Baptist Schmiedel - dans le cadre d'un concert d'abonnement de la «Gesellschaft der Musikfreunde in Wien», concert hommage à Franz Schubert disparu le 19 novembre précédent. Le très court commentaire publié dans l’«Allgemeine Musikalische Zeitung», février 1829, No 5, page 75:


En fait, il s’agissait même de la toute première audition publique d’une symphonie de Franz Schubert! Presque toute son oeuvre resta d'ailleurs quasimment inconnue du public durant sa courte vie. Cette 6e symphonie ne fut en outre éditée qu'en 1884, à Leipzig chez Breitkopf & Härtel.

L'orchestration de la 6e symphonie comprend les bois par deux, auxquels s'ajoutent deux cors et deux trompettes, en plus des cordes et des timbales. "[...] Cette oeuvre est d'une exceptionelle fraîcheur, pleine de grâce et d'allégresse, et d'une totale limpidité sur le plan formel. Elle est très gratifiante pour l’auditeur qui se montre capable d’apprécier la clarté de son instrumentation, les contrastes entre ses tutti et ses textures chambristes, et l’apparent naturel avec lequel Schubert développe son matériel thématique: il s’empare souvent d’un motif assez insignifiant, parfois même simplement une cellule rythmique ou la fin d’une phrase, puis il «joue» avec, avant de nous ramener au thème original.[...]" cité des notes de Eva Fox GAL publiées en 2010 dans le livret du CD AVIE AV 2224.

"[...] Pour le public, la sixième Symphonie renvoya l’image d’un jeune homme de quelque vingt ans, plutôt heureux, rendant hommage à la «fièvre rossinienne» qui régnait alors («Il s’agit indéniablement d’un génie exceptionnel» dit Schubert au sujet de Rossini en 1819). Le style de la cavatina adopté par l’Andante par exemple ainsi que la spontanéité effervescente et la simplicité de la forme (ABAB) du finale rappelle les grandes ouvertures d’opéra du compositeur italien.

Dans le troisième mouvement, où pour la première fois Schubert remplace le menuet traditionnel par un scherzo, un autre modèle, encore plus important, jouait un rôle fondamental: Ludwig van Beethoven dont les scherzos, en particulier celui de la septième Symphonie, sont les parents spirituels du mouvement de Schubert. Nous en retrouvons la manifestation notamment dans l’énergie exubérante du Presto qui établit un contraste avec le trio Più lento relativement statique, ou dans les nombreux contrastes qui ponctuent le déroulement de la musique.

Schubert réunit ainsi dans sa sixième Symphonie les deux camps esthétiques opposés de son époque et réconcilie la «superficialité italienne» avec la «profondeur allemande». L’introduction lente (Adagio) du premier mouvement constitue un exemple de cette dernière bien que par la suite, avec son thème principal pimpant (il est introduit comme le thème secondaire par les bois qui dominent un peu partout), le mouvement passe immédiatement à des sommets plus ensoleillés. On retrouve une alternance merveilleusement chatoyante de motifs et de coloris instrumentaux rappelant la musique de chambre qui se conclut, ce qui n’était assurément pas le fruit du hasard, par une strette vigoureuse. Rossini n’est pas loin!
[...]" cité des notes de Horst A. SCHOLZ publiées en 2012 dans le livret du SACD BIS-1987 de BIS Records AB.

Une courte description rédigée par Eva Fox GAL (référenciée un peu plus haut):

"[...] L’Adagio introductif débute de façon très théâtrale, mais cède rapidement la place à un délicat motif de triolets qui culmine dans une modulation dont seul Schubert connaît la magie, lorsque la clarinette, rejointe par le basson puis la flûte, nous transportent dans un autre monde en la bémol majeur, avant que nous ne soyons ramenés en do majeur afin d’introduire le mouvement proprement dit. Dans l’Allegro, une cellule à contretemps confiée aux violons conduit vers le second sujet qui est basé sur le motif rythmique mais ne lui faisant subir un développement conséquent, bien dans la manière de Schubert. Le mouvement s’achève par une grisante coda qui conviendrait très bien pour conclure une ouverture.

L’Andante met en valeur le contraste entre la petite harmonie et les cordes, et fait preuve d’une remarquable maîtrise des couleurs instrumentales, de la ligne mélodique, des subtilités harmoniques, et de la forme. Notamment, la section médiane de tempo plus rapide, basée sur un motif de triolets de doubles croches, se trouve associée, lorsqu’elle est répétée, à la sereine mélodie initiale, et cela par le truchement de la figure en triolets, tandis que la reprise de la mélodie initiale est enrichie, comme dans un mouvement de variations, par un accompagnement intégrant une imitation contrapuntique.

Le Scherzo - le premier dans le répertoire symphonique de Schubert - est indubitablement beethovenien de caractère, avec son trépidant accent déplacé et ses rythmes syncopés, mais Schubert développe ses idées avec virtuosité et originalité, et le trio annonce également ses futures symphonies.

Le Finale, un rondo, est plein de soleil, d’humour et d’exubérance. Son écriture est rossinienne à bien des égards, avec son motif en note pointée et son long crescendo, mais on distingue également dans ses textures d’indiscutables préfigurations de la «Grande».
[...]"

Ce disque est l'un des deux que Hans SCHMID-ISSERSTEDT enregistra avec le London Symphony Orchestra pour le label Mercury et sa série «Mercury Living Presence». Pour cette 6e symphonie de Schubert, les prises de son eurent lieu les 1er et 2 juillet 1958 dans le Watford Town Hall de Londres. Le disque fut publié au début de l'année suivante, en mono sur Mercury MG 50196 et en stéréo sur SR 90196:

Annonce de la parution, par exemple dans le quotidien «The Miami Herald» du 17 avril 1960, page 153
Annonce de la parution, par exemple dans le quotidien «The Miami Herald» du 17 avril 1960, page 153
Étiquette recto du disque Mercury SR 90196
Voici donc ...
Franz Schubert, Symphonie No 6 en ut majeur, D 589, Orchestre Symphonique de Londres (LSO), Hans Schmidt-Isserstedt, 1-2 juillet 1958, Watford Town Hall, London

   1. Adagio - Allegro           07:52 (-> 07:52)
   2. Andante                    04:39 (-> 12:31)
   3. Scherzo: Presto            06:13 (-> 18:44)
   4. Allegro moderato           09:51 (-> 28:35)

Provenance: Mercury SR 90196

que vous pouvez obtenir en...

pour un téléchargement libre

4 fichier(s) FLAC et 1 fichier PDF dans 1 fichier ZIP