Mise à disposition du contenu de mes pages selon les termes de la «Licence Creative Commons Attribution» *** Pas d´Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International (CC BY-NC-ND 4.0) *** *** NonCommercial-NoDerivatives 4.0 International (CC BY-NC-ND 4.0) ***
Mise à disposition du contenu de mes pages selon les termes de la «Licence Creative Commons Attribution» *** Pas d´Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International (CC BY-NC-ND 4.0) *** *** NonCommercial-NoDerivatives 4.0 International (CC BY-NC-ND 4.0) ***
Veuillez cliquer ici pour accéder à mon RSS FEED
Veuillez cliquer ici pour m´envoyer un message avec vos remarques!
Haut de page
Retour sur la page d´accueil de mon site - OUVRE UNE NOUVELLE FENÊTRE)
Recto de la pochette du disque EMI 1C 063-02 078
Verso de la pochette du disque EMI 1C 063-02 078
Étiquette verso du disque EMI 1C 063-02 078
Étiquette recto du disque EMI 1C 063-02 078

Richard STRAUSS
Suite si bémol majeur pour 13 instruments à vent
Op.4, TrV 132
Ensemble à vent de l'Orchestre Symphonique de Londres
Gervase de PEYER
20 et 21 nov. 1969, EMI Studio No 1, Abbey Road, London


La Suite en si bémol majeur pour 13 vents appartient à la première phase de l'oeuvre de Strauss, qui dura jusqu'en 1886 environ et qui se caractérise par une production presque effrénée de musique instrumentale. Elle reflète clairement l'indécision du jeune compo­si­teur à la créativité très facile, qui - ne connaissant pas encore sa voie - compensait son insécurité intérieure par une activité éclectique.

Richard Strauss a écrit cette oeuvre sur l'impulsion de son premier mentor important, le chef d'orchestre Hans von Bülow, qui avait été tellement impressionné par une oeuvre antérieure du compositeur - la Sérénade à vent op. 7 (1882) -, qu'en 1883 il demanda au jeune Strauss de 19 ans de lui écrire une suite pour la même instru­men­tation. Peu de temps après, il envoya même à Strauss un schéma des mouvements de l'oeuvre souhaitée - que ce dernier n'a toutefois pu utiliser que pour les deux derniers mouvements (gavotte, introduction et fugue), les deux premiers ayant déjà été esquissés!

Au cours de l'été 1884 (la partition est datée du 29 septembre 1884), Richard Strauss envoya sa partition à Bülow, qui mit immédiatement l'oeuvre au répertoire de sa «Meininger Hofkapelle» et la fit diriger par le compositeur lui-même le 18 novembre 1884 à l'occasion lors d'une matinée donnée à Munich. Ce fut, d'ailleurs, le début - forcé...- de Richard Strauss en tant que chef d'orchestre.

Le déroulement de cette première telle que la raconte savoureusement John WARRACK...

"[...] À son arrivée à Munich au cours de l’hiver 1884, Bülow informa Strauss qu’il aimerait donner un concert en matinée devant un public d’invités et qu’il souhaiterait inclure la «Sérénade» au programme. La joie de Strauss fut rapidement tempérée par la nouvelle qu’il devrait la diriger lui-même, ce qu’il n’avait encore jamais fait auparavant. Quand il évoqua devant Bülow l’idée d’une répétition, ce dernier lui répondit avec rudesse que l’orchestre n’avait pas le temps pour ce genre de travail lorsqu’il était en tournée. Le jour du concert, terrifié, Strauss alla chercher Bülow, qui était dans une humeur détestable et qui enrageait contre Munich et tout ce que cette ville avait produit. Strauss dirigea “dans un état de coma léger”, mais il alla jusqu’au bout sans faire d’erreur. Pendant l’exécution, Bülow faisait les cent pas dans sa loge en fumant furieusement. Touché par le soutien de Bülow, Franz Strauss, le père du compositeur, vint le remercier pour ce qu’il avait fait pour son fils, mais il fut accueilli par la rage féroce de Bülow contre la ville. Le vieil homme partit en silence, laissant son fils malheureux et Bülow dans une humeur désormais meilleure. [...]" cité des notes de programmes de John WARRACK - dans une traduction d'Anne CÉLADON - publiées en 1995 dans le livret du CD Philips 438 933-2.

Cette suite - composée en 1884 - reçut, en raison d’une confusion, le numéro d’opus 4, qui était à l’origine prévu pour une ouverture qui ne fut jamais publiée. Dans cette oeuvre de jeunesse, l'étendue et la flexibilité des vents sont mis en valeur avec une étonnante maîtrise; elle marque l'un des développements les plus décisifs du jeune Strauss, une nette transition du style de ses premières oeuvres à une diction motiviquement, harmoniquement et rythmiquement incomparablement plus libre.

"[...] c’est seulement après avoir commencé la composition que Strauss découvrit qu’il était supposé reprendre des structures baroques, notamment la gavotte et la fugue. À la manière de sa «Sérénade» précédente, il avait déjà esquissé son Allegretto initial comme un mouvement de forme-sonate sans développement; espérant dissimuler le malentendu, Strauss donna à son mouvement [...] le titre baroque de Praeludium.

Le second mouvement est un andante qui ne pouvait être intitulé autrement que Romanze. Il présente des signes particuliers de traits mélodiques qui sont devenus une partie de son langage de maturité. Ici, il n’y a pas de prétexte baroque: le morceau est de nouveau conçu comme une sorte de forme-sonate classique abrégée, avec un style et une manière proches de premier Romantisme.

Satisfaisant à partir de là aux souhaits de Bülow, Strauss composa docilement une gavotte pour son troisième mouvement. Ce morceau est cependant plus qu’un pastiche. Il possède une tournure baroque qui fait également partie de son langage, car il partageait avec d’autres compositeurs romantiques(comme Berlioz, qu’il admirait) un penchant paradoxal pour les valeurs sûres et simples du passé.

La Fugue est d’un tout autre genre. Comme de nombreux autres compositeurs ayant un bon entraînement et du métier, mais peu d’intérêt pour certaines disciplines musicales, Strauss respecte les lignes générales de ce genre avec plus d’habileté que de conviction. Il fait précéder cette fugue d’une Introduction qui reprend, avec un manque d’enthousiasme évident, la musique de la Romanze.
[...]" cité des notes de programmes de John WARRACK référenciées un peu plus haut.

Au cours de l'été 1969, le fraîchement formé Ensemble à vent du «London Symphony Orchestra (LSO)» donna ses débuts au Festival international de Daytona Beach, sous la direction de Gervase de PEYER, qui fut lui-même première clarinette du LSO de 1956 à 1973. Lors de ses débuts londoniens en novembre 1969, l'ensemble interpréta la Sonate en fa majeur pour 16 vents, TrV 288, et la Suite en si bémol majeur pour 13 vents, Op. 4, TrV 132, de Richard Strauss, oeuvres qu'ils enregistrèrent dans la foulée pour le disque.
Voici donc...

Richard Strauss, Suite en si bémol majeur pour 13 instruments à vent, Op.4, TrV 132, Ensemble à vent de l'Orchestre Symphonique de Londres, Gervase de Peyer, 20-21- novembre 1969, EMI Studio No 1, Abbey Road, London

   1. Praeludium                       06:06 (-> 06:06)
   2. Romanze                          05:59 (-> 12:05)
   3. Gavotte                          04:16 (-> 16:21)
   4. Introduction et Fugue            06:47 (-> 23:08)

Provenance: EMI 1C 063-02 078

que vous pouvez obtenir en...

pour un téléchargement libre

4 fichier(s) FLAC et 1 fichier PDF dans 1 fichier ZIP