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Richard STRAUSS
Mort et Transfiguration, Op. 24, TrV 158
Orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire
Hans KNAPPERTSBUSCH
8 mai 1956, Maison de la Mutualité, Paris


„Mort et Transfiguration“ - «Tod und Verklärung» - fut composé au cours de la décennie qui vit la naissance des grands poèmes symphoniques inspirés à Richard Strauss par des arguments littéraires, poétiques et philosophiques d'origines variées, décennie inaugurée en 1889 par la fantaisie symphonique «Aus Italien». Puis virent le jour, successivement: „Macbeth“, „Don Juan“, „Mort et transfiguration, „Les joyeuses équipées de Till l'espiègle“, „Ainsi parlait Zarathoustra“, „Don Quichotte“ et „Une vie de héro“. Strauss se consacra ensuite essentiellement à la scène, de «Feuersnot» (1901) et «Salome» (1905) jusqu'à l'ultime «Capriccio», donné en première audition à Munich en 1942.

Esquissé entre l'été 1888 et avril 1889, terminé le 18 novembre 1889 (dédicacé au compositeur et chef d'orchestre Friedrich Rösch), „Mort et Transfiguration“ fut donné en première audition le 21 juin 1890 au festival de musique d'Eisenach («Eisenacher Tonkünstlerfest des Allgemeinen Deutschen Musikvereins»), dans le même concert, Richard Strauss dirigea la première audition de sa Burlesque pour piano et orchestre, TrV 145.

À sa manière, Richard Strauss porta à son comble le style du poème symphonique: il eut toutefois toujours à coeur de ne jamais être prisonnier des textes choisis comme source d'inspiration de ses oeuvres. Certains de ses poèmes symphoniques, comme par exemple „Ainsi parlait Zarathoustra“, ont même un support littéraire particulièrement lâche. C'est aussi le cas de „Mort et Transfiguration“, dont la partition comporte certes en préface un poème d'Alexander Ritter, mais qui pourrait très bien s'en passer, sa musique exprimant d'elle-même des sentiments d'agonie, de souffrance, d'un combat avec la mort, puis d'une montée vers la délivrance, la lumière et l'apaisement, itinéraire intérieur qui n'a guère besoin d'être commenté ou expliqué - le poême fut d'ailleurs écrit seulement après la musique. Une traduction de ce poème (pour l'original en allemand voir au bas de cette page:

"[...] Dans la pauvre petite chambre
où la lampe met sa clarté,
le malade est couché sur son lit de douleur;
il lutte avec la mort dans la crainte et l'angoisse.

Puis vient le sommeil bienfaisant:
dans le logis silencieux,
la mort s'approche à pas légers,
rythmés par la pendule au tic-tac régulier.
Et pourtant, sur les lèvres blanches
du malade joue un sourire.
À l'heure où finit l'existence,
songe-t-il aux beaux jours dorés de sa jeunesse?
La mort n'accorde pas longtemps
sommeil et rêve à sa victime;
cruellement elle l'assaille
et recommence le combat.
Puissance de la vie et pouvoir de la mort:
quelle alternative effrayante!
Qui va remporter la victoire?
Le silence règne toujours!

Las du combat, il se renverse
dans un délire sans sommeil;
le malade revoit sa vie,
qui voltige devant ses yeux
en images nettes et claires;
de l'enfance, c'est l'aube rose
brillant dans sa pure innocence,
puis les jeux hardis du jeune homme
essayant sa force naissante,
jusqu'au jour de maturité
où les plus grands biens de la vie
l'embrasent de leurs voluptés.
Comme il comprend mieux à cette heure
le but défini de l'effort
de l'effort ininterrompu qui dirigeait toute sa vie!

Le monde railleur et méchant,
a semé sa course d'obstacles.
Était-il près du but, voilà
qu'il entendait clamer; «Arrête!
«Fais un échelon de l'obstacle!
«Monte plus haut, toujours plus haut!»
Alors, il redoublait d‘efforts,
il s'évertuait à grand‘peine.
Hélas! il avait tant cherché,
toujours, du profond de son coeur:
dans les sueurs de l'agonie,
il cherche encor sans rien trouver.
Quoiqu'il comprenne maintenant,
quoiqu'il pressente et qu'il devine,
jamais il ne l'accomplira:
son esprit n'achèvera rien
Alors le marteau de la mort,
frappant le dernier coup lugubre
brise le pauvre corps mortel.
L'éternelle nuit clôt ses veux.

Mais voici qu'aux célestes sphères
retentit l'hymne de clarté,
qu'il avait ici-bas sans comprendre entendue:
la Délivrance, c'est la paix et la Lumière!
[...]"

Sur la genèse de son poème, Richard Strauss précisa dans une lettre destinée à Friedrich von Hausegger (probablement en 1895): "[...] Mort et transfiguration est un pur produit de mon imagination, non pas celui d'une expérience vécue (je ne devais tomber malade que deux ans plus tard). Une idée musicale comme une autre, sans doute le simple besoin, après Macbeth (qui commence et se termine en ré mineur) et après Don Juan (qui commence en mi majeur et se termine en mi mineur), d'écrire un morceau qui commence en ut mineur pour s'achever en ut majeur [...]".

L'ut mineur du début est celui de l'agonie et des souvenirs. Un coup de timbale annonce la violence du combat avec la mort, combat acharné qui s'apaise brièvement avant de laisser la place aux réminiscences glorieuses qui s'emparent de l'imagination du héros mourant: c'est la vie héroïque (exprimée par les cors), c'est l'amour, c'est aussi le thème de l'Idéal qui tente de s'imposer - le dernier des Quatre derniers Lieder - «Im Abendroth» (*) - cite fugitivement ce thème. Une nouvelle transition, avec des coups de tam-tam menaçants et étouffés, conduit à un grand crescendo qui affirme le thème de l'Idéal et se termine, sur fond d'arpèges de harpes, dans une ambiance de réconciliation.

(*) "[...] Auf die Frage des lyrischen Ichs »Ist dies etwa der Tod?« antwortet das Orchester mit dem Verklärungsmotiv aus Tod und Verklärung TrV 158 (1889), welches am Scheitelpunkt die klangliche Welt des Tristan evoziert. [...]" Richard Strauss Handbuch de Walter Wehrbeck, page 360

Disque Decca CM 9160, recto de la pochette
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Hans KNAPPERTSBUSCH enregistra ce disque pour Decca à Paris le 8 mai 1956, avec l'Orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire dans sa salle habituelle de la Maison de la Mutualité. Il s'agissait de son second enregistrement de cette oeuvre pour Decca, le premier ayant été fait en décembre 1949 avec le London Philharmonic Orchestra. Cet enregistrement de 1956 fut fait en mono et en stéréo, mais la version stéréo n'est jamais parue sur disque vinyle (**). Premières parutions de la version mono: octobre 1956 sur LXT 5239 et janvier 1957 sur LONDON LL 1478.

(**) la version stéréo n'est parue que bien plus tard - en 2004 - sur le CD SBT1338 du label Testament.


Disque Decca CM 9160, étiquette verso du disque
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Voici donc...

Richard Strauss, Mort et Transfiguration, Op. 24, TrV 158, Orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire, Hans Knappertsbusch, 8 mai 1956, Maison de la Mutualité, Paris

   Largo - Allegro molto agitato - Meno mosso, ma sempre alla breve, appassionato - Moderato 21:13

Provenance: Decca LONDON CM 9160

que vous pouvez obtenir en...

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   1. Largo - Allegro molto agitato - Meno mosso, ma sempre alla breve, appassionato - Moderato


Richard Strauss, Mort et Transfiguration, page de couverture de la partition,
édition «Joseph Aibl, n.d.[1891]. Plate 2676, München»
, source: IMSLP
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Richard Strauss, Mort et Transfiguration, poême d'Alexander Ritter publié en préface
de la partition, édition «Joseph Aibl, n.d.[1891]. Plate 2676, München»
, source: IMSLP
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