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Dimitri MITROPOULOS em 1958, lieu, date exacte et photographe inconnus
Richard STRAUSS vers 1901, une photo de l'Atelier Hertel, cliquer pour une vue agrandie
Richard STRAUSS avec son épouse Pauline et son fils Franz, vers 1910, cliquer pour une vue agrandie

Richard STRAUSS
„Ainsi parlait Zarathoustra“, TrV 176 Orchestre du Concertgebouw Amsterdam
Dimitri MITROPOULOS
10 août 1958
Festival de Salzbourg, Grand Palais

Richard Strauss composa son poème symphonique „Ainsi parlait Zarathoustra“ - «Also sprach Zarathustra» - entre février et août 1896. Il est librement inspiré du poème philosophique de Friedrich Nietzsche, qui voit l'évolution de l'histoire de l'humanité, de ses origines, à sa transition vers une conception nietzschéenne du „Surhomme“. Chronologiquement, l'oeuvre se situe au milieu des pièces symphoniques de Strauss, entre Till l’Espiègle (1895) et Don Quichotte (1897). La première fut donnée à Francfort le 27 novembre 1896 sous la direction du compositeur.

L'oeuvre comporte neuf parties enchaînées, symbolisant les „discours manichéens“ du poète-prophète Zarathoustra:

      1. Einleitung - Sonnenaufgang (Introduction - Lever du soleil)
      2. Von den Hinterweltlern (Les habitants du monde arrière, du monde d'en bas)
      3. Von der großen Sehnsucht (De l’aspiration suprême)
      4. Von den Freuden und Leidenschaften (Des joies et des passions)
      5. Das Grablied (Le Chant du tombeau)
      6. Von der Wissenschaft (De la science)
      7. Der Genesende (Le Convalescent)
      8. Das Tanzlied (Le Chant de la danse )
      9. Nachtwandlerlied (Chant du somnambule)

Une courte description citée des notes de programme de William Mann, traduction de Jacques Fournier, publiées en 1984 dans la brochure du CD Deutsche Grammophon 410 952-2:

Ce poème symphonique "[...] n’est pas un portrait, mais une réplique musicale de la rhapsodie philosophique que Nietzsche publia [...] en 1892. [...] Strauss met en contraste l’homme et la nature par référence aux tonalités voisines, mais diatoniquement éloignées, de si et d’ut (majeur et mineur). [...] Le Zarathoustra que dépeint Nietzsche vécut dix ans dans les montagnes, loin de ses semblables. Enfin il décida que la sagesse qu’il avait accumulée méritait d’être transmise au monde; aussi redescendit-il de la montagne afin de prêcher sa doctrine en quelque quatre-vingt discours, la plupart fort brefs, dont on peut ainsi résumer le message: «tous les dieux sont morts; il nous faut maintenant vouloir la survie du Surhomme».

Peinture de C.L.MacNelly d'après les Bourgeois de Calais de Rodin
Peinture de C.L.MacNelly d'après les Bourgeois de Calais de Rodin
Strauss choisit huit des titres de chapitre de Nietzsche qu’il exploita dans sa partition. Bien qu’il s’absorbat dans l’oeuvre de Nietzsche et se plut à discuter des heures durant de l’enseignement de Zarathoustra, son poème symphonique n’essaie pas de convertir la philosophie en musique, mais forme une structure orchestrale à partir d’éléments de l’oeuvre littéraire susceptibles de parallèles musicaux.

Un premier exemple est fourni par l’apostrophe de Zarathoustra au soleil, avant de quitter sa caverne des montagnes pour descendre vers le monde d’en bas. Strauss commence son oeuvre par un monumental lever de soleil pour l’orchestre au complet, dans un ardent ut majeur couronné par un plein jeu d’orgue. La musique se vautre presque sur le champ dans les profondeurs de la tonalité de si mineur: voici l’homme entretenant l’ignorance des réconforts de la religion, sur un air d’hymne étiolé, confié aux cordes divisées en de nombreux groupes et soutenu de doux accents d’orgue. Strauss le porte à un rutilant apogée bien qu’il fût, comme Nietzsche, en froid avec la foi chrétienne et sa doctrine d’humilité et de souffrance. C’est là le premier de quatre épisodes musicaux suivis chaque fois d’une section de développement thématique.

L’épisode intitulé «Des joies et des passions» est une somptueuse et fougueuse mélodie en ut mineur, aux voluptueux ornements, qui représente Strauss dans ce qu’il a de plus exalté. Zarathoustra prêchait le renoncement, aussi la mélodie est-elle interrompue à son apogée par un thème hautement désapprobateur.

L’épisode «De la science» est une fugue extrêmement savante dans les entrailles de l’orchestre, sur un thème qui comprend les 12 notes de la gamme chromatique (bien avant les premières tentatives dodécaphoniques de Schoenberg) et fait vivement contraster les tonalités d’ut et de si représentant respectivement la nature et le genre humain.

Le développement suivant comporte des chaînes de tierces dansantes et l’évocation du Surhomme libéré des entraves de la superstition, symbolisée par la sonnerie de trompette du chant du coq.

Dans l’épisode intitulé «Chant de la danse», le Surhomme exécute la danse de la grâce divine qui, pour Strauss (bien qu’il n’y eût pas de parenté avec son homonyme), devait être une valse viennoise, et celle-ci produit un violon solo dans un éclatant ut majeur.

Les tonalités en conflit de l’homme et de la nature sont de nouveau en évidence dans le dernier développement, qui conduit au tintement de la Cloche de Minuit et au chant de Zarathoustra «O Mensch, gib acht» («O homme, prends garde!»), qui nous est familier par la Troisième Symphonie de Mahler. Dans la coda, Zarathoustra retourne dans les montagnes, et l’oeuvre s’achève dans la paix, en faisant alterner les tonalités de si majeur et d’ut.
[...]"

Festival de Salzbourg 1958
Dimitri MITROPOULOS, extrait de la pochette du disque Columbia ML 5158

„Ainsi parlait Zarathoustra“ terminait le concert que donnèrent Dimitri Mitropoulos et l'Orchestre du Concertgebouw Amsterdam au Festival de Salzbourg le 10 janvier 1958, qui fut retransmis en direct par la radio autrichienne sur son second programme (ainsi que dans de nombreux pays, en direct ou en différé):


Extrait de la revue Radio Je vois tout - Télévision du 7 août 1958, page 24

Voici donc...

Richard Strauss, „Ainsi parlait Zarathoustra“, Op. 30, TrV 176, Orchestre du Concert­ge­bouw Amsterdam, Dimitri Mitropoulos, 10 août 1958, Grand Palais, Salzbourg
32:57
Provenance: Radiodiffusion, archives de la Radio Autrichienne

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