Il s'agit certainement de l'oeuvre la plus connue de Max Bruch, composée entre 1864 et 1866, avec diverses révisions dont la dernière date de 1868. Le compositeur dédia ce premier concerto au violoniste Joseph Joachim, qui l'avait conseillé pendant la composition de la partie soliste, et c'est bien entendu Joseph Joachim qui donna la première de la version définitive de cette oeuvre à Brême le 7 janvier 1868, l'orchestre étant dirigé par Karl Reinthaler (la première version avait été donnée auparavant en première - le 24 avril 1866 - par Otto von Königslöw au violon sous la direction du compositeur).
"[...] Le premier mouvement (sol mineur, 4/4) porte le titre de Vorspiel (Prélude) et il est noté Allegro moderato. Il commence par un roulement pianissimo (pp) joué aux timbales, suivi de trois mesures par les bois et d’un monologue mémorable du violon soliste. Ce monologue d’ouverture se développe lentement de la corde grave sol à la corde aigüe sol trois octaves plus haut. Le thème puissant fait largement appel aux double-cordes et il est suivi par un thème accessoire en ré mineur avec des traits descendants très doux. Aucune cadence n’est introduite là où elle devrait l’être et la musique enchaîne sur le mouvement suivant.
Le deuxième mouvement (mi bémol majeur, 3/8) est noté Adagio et il commence par un enchaînement direct sur le si bémol du mouvement précédent joué par le violon soliste. La tension émotionnelle monte au fur et à mesure que la musique progresse et après une apothéose, le mouvement se termine pianississimo (ppp).
Le troisième mouvement (sol majeur) est intitulé Finale et noté Allegro energico. Le premier violon joue un motif basé sur un rythme pointé et indiqué piano. Le soliste enchaîne ensuite avec un thème puissant avec de nombreuses double-cordes. Comme le suggère la notation energico, la musique est pleine d’énergie et de vitalité, laissant libre cours à la virtuosité du violoniste. [...]" cité des notes de Kazuhiko Watanabe, dans une traduction de Didier Boyet Denon, publiées en 1995 dans le livret du CD DENON CO-78951.
L'interprétation proposée sur cette page fut à l'origine enregistrée pour le label Concert Hall et publiée sur les disques SMS 2410 et 2587 - en SYNCHRO STEREO, une spécialité de Concert Hall exprimant que le disque pouvait être écouté aussi bien en mono qu'en stéréo. Il s'agissait toutefois souvent d'une stéréo factice, produite électroniquement. Dans le cas présent, j'ignore s'il s'agit d'une vraie stéréo. Cet enregistrement fut par la suite réédité sur ce disque Festival classique FC 451 - en STÉRÉO G.U., sans autres précisions.
Le soliste est Tibor VARGA, il est accompagné par un orchestre nommé Orchestre du Festival de Vienne dirigé par Jean-Marie AUBERSON.
On retrouve cet «Orchestre du Festival de Vienne», «Wiener Festspielorchester», à plusieurs occasions sur les disques de Concert Hall & Sociétés affiliées de cette époque: il n'a à ma connaissance jamais pu être identifié avec certitude - il pourrait s'agir d'une formation constituée essentiellement de musiciens de l'Orchestre Symphonique de Vienne qui - dans ces années 1950-1960 - apparaissait fréquemment sous un nom de circonstance, souvent pour des raisons de contrat.