Mise à disposition du contenu de mes pages selon les termes de la «Licence Creative Commons Attribution» *** Pas d´Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International (CC BY-NC-ND 4.0) *** *** NonCommercial-NoDerivatives 4.0 International (CC BY-NC-ND 4.0) ***
Mise à disposition du contenu de mes pages selon les termes de la «Licence Creative Commons Attribution» *** Pas d´Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International (CC BY-NC-ND 4.0) *** *** NonCommercial-NoDerivatives 4.0 International (CC BY-NC-ND 4.0) ***
Veuillez cliquer ici pour accéder à mon RSS FEED
Veuillez cliquer ici pour m´envoyer un message avec vos remarques!
Haut de page
Retour sur la page d´accueil de mon site - OUVRE UNE NOUVELLE FENÊTRE)
Johannes BRAHMS, un portrait fait par «C.BRASCH, Hofphotograph, Berlin», probablement 1889, Manuscripts and Archives Division, The New York Public Library, Johannes Brahms, The New York Public Library Digital Collections. 1860 - 1979
Günter WAND, photographe et date inconnus, cliquer pour une vue agrandie

Johannes BRAHMS
Symphonie No 3 en fa majeur, op. 90
Orchestre Symphonique de la Radio de Cologne
Günter WAND
mars 1970

Johannes Brahms composa sa troisième symphonie durant l’été 1883 à Wiesbaden, soit près de 6 ans après sa seconde symphonie. Entre ces deux oeuvres il compose notamment son concerto pour violon, ses deux ouvertures (l'Ouverture pour une fête académique, op. 80 et l'Ouverture tragique, op. 81) et son second concerto pour piano. La Troisième Symphonie est plus dramatique que la précédente, surtout dans ses mouvements externes imposants.

"[...] Bien que les symphonies de Brahms soient toutes remarquablement différentes, la Troisième est à part. C’est de loin la plus courte et la plus concise sur le plan formel; elle n’en donne pas moins une impression générale d’ampleur et d’improvisation. La raison à cela est la manière dont le thème devise initial oriente la musique vers de grands gestes, et dont le matériel subit clairement des transformations tandis que l’oeuvre se déploie vers son finale. Le thème devise initial, fa – la bémol – fa, qui couronne les trois accords de vents introductifs, est lié à la quasi-totalité des thèmes de la partition, de manière cachée ou non. Passant à la basse, il fournit immédiatement la base sur laquelle le premier thème descend pour former son contrepoint, et il mène les modulations qui conduisent au second thème (Brahms joue sur les relations possibles à fa mineur, fa majeur et ré bémol majeur pour moduler très habilement au ton éloigné de la majeur dans lequel évolue ce second thème).[...]" cité des notes de programme de Michael Musgrave publiées en 2013 dans le livret du CD LSO Live LSO0737D (London Symphony Orchestra, Valery Gergiev).

Donnée en première audition le 2 décembre 1883 à Vienne, dans la «Musik­vereinssaal», l'Orchestre Philharmonique de Vienne étant dirigé par Hans Richter, l'oeuvre reçut un excellent accueil. Eduard HANSLICK - le critique musical viennois le plus influent du XIXe siècle, - en donna une récession détaillée, ne rendant certes pas pleinement justice au merveilleux troisième mouvement, mais qui donne un excellent aperçu de la réception de l'oeuvre au sein du cercle musical des contemporains de Brahms:
"[...] Le premier mouvement [fa majeur, Allegro vivace, 6/4] fait partie des compositions les plus significatives et magistrales que Brahms nous ait données. La façon dont, après deux accords retentissants dans les vents, le thème belliqueux des violons plonge et remonte fièrement est merveilleuse. L’ensemble du mouvement donne l’impression d’avoir été créé d’un seul jet lors d’un moment inspiré. Son second thème, en la bémol, se confond incomparablement avec l’ensemble du mouvement. Le point culminant de la section du développement est impressionnant mais, étonnamment, il laisse place vers la fin à une atmosphère graduellement plus calme, qui, à son tour, s’efface rapidement et magnifiquement.

Les deux mouvements du milieu ne causeront pas chez l’auditeur de convulsions violentes et constituent plutôt une invitation au repos. Le mouvement lent ne «désespère pas jusqu’à la mort» et le mouvement rapide ne «réjouit pas jusqu’aux cieux». Ils font preuve de modération, tant au niveau rythmique qu’au niveau expressif et affichent des sentiments tendres et bienveillants. Le mouvement lent est un dialogue très simple entre les vents et les cordes graves qui ne serait pas déplacé dans une sérénade de Brahms. Le mouvement est bref et est dépourvu de véritable intensification et de développement mais sa partie centrale surprend par ses effets harmoniques magiques et ses effets de couleur qui suggèrent une conversation musicale entre des cloches qui résonnent doucement. Le scherzo est représenté par un [poco] Allegretto en do mineur, qui rappelle superficiellement Mendelssohn et flotte tout simplement dans cette humeur hybride et indéterminée pour laquelle Brahms marque une prédilection pour ses mouvements internes. Le morceau est simplement orchestré (sans trompettes, trombones et tambours) et est rendu particulièrement efficace par le charme fougueux d’une section centrale en la bémol.

[...] Le finale [Allegro] [...] est à nouveau un accomplissement de premier ordre, l’égal du premier mouvement, sinon son supérieur. Il dévale sur nous dans un mouvement rapide et sensuel joué par les cordes graves. Le thème en tant que tel n’impressionne guère mais il est immédiatement soumis à une étonnante évolution. L’inquiétante moiteur du commencement passe à une magnifique tempête, exaltante et rafraîchissante. Le deuxième thème, en do majeur, brillamment et énergiquement exposé par le cor, fait bientôt place à un troisième, en do mineur, entonné avec encore plus de vigueur. À l’apogée de tout ce développement imposant, on s’attend naturellement à une conclusion brillante et triomphale. Mais avec Brahms, il faut être prêt à tout. Ce final passe imperceptiblement de la tonalité de fa mineur à celle de ré majeur, les vents violents se calment et deviennent un mystérieux chuchotement – de longs accords soutenus par les vents sont interrompus par de légers roulements des violons et des altos avec sourdines en tierces et sixtes. Le mouvement tire à sa fin, curieusement, de façon peu concluante, mais très belle. [...]" Eduard HANSLICK, traduction de Jean-Pascal VACHON, cité du livret du CD BIS-2319 publié en 2018.

Une courte description citée des notes de programme de Kimmo KORHONEN (traduction de Anja FANTAPIÉ) publié dans la brochure du CD ODE 990-2T du label Ondine (Chamber Orchestra Of Europe, Paavo Berglund):

"[...] Déjà dans les premières mesures sur le mode principal de fa majeur on trouve l’ombre du mineur et le thème secondaire du premier mouvement est en la majeur. Le do majeur attendu du deuxième mouvement est suivi par l’inattendu do mineur. Le finale est principalement en fa mineur et on ne trouve le fa majeur qu’à la fin mais pas comme la victoire triomphante sur le mineur de la première symphonie mais dans un épilogue serein. La fin qui se perd dans le silence est, en effet, une solution tout à fait nouvelle pour les problèmes de la forme globale symphonique. Son seul précédent connu est la Symphonie «des adieux» de Haydn (1772), mais d’une certaine manière Brahms a trouvé sa propre solution.

Le réseau des motifs est toujours cohérent, sans faille, et comme cellules génératrices on perçoit dans les premières mesures du premier mouvement (Allegro con brio) les notes fa-la bémol-fa dans les piliers sonores massifs des vents. En même temps la musique oscille d’une manière fascinante entre le majeur et le mineur. Le véritable thème exposé par les cordes pourrait être une réminiscence du thème principal du premier mouvement de la Symphonie «rhénane» de Schumann. Le développement est plus serré et plus modéré que dans les symphonies précédentes de Brahms, et on laisse les grandes expansions pour la coda qui toutefois se calme et finit dans une belle plénitude sonore.

Les bois, au début du mouvement lent (Andante), évoquent une belle impression pastorale et répliquent aux brèves interventions des cordes. On découvre aussi une version élégamment décorée du thème principal avant de glisser au thème secondaire plus intériorisé de la clarinette et du basson. Au cours de la réexposition le thème principal apparaît de nouveau, plus richement décoré, mais il manque le deuxième thème. En revanche un motif rêveur apparaît dans les amples phrases des violons.

Le Poco allegretto qui vient ensuite est le mouvement le plus connu de la symphonie qu’on joue souvent séparément. Brahms s’éloigne beaucoup du scherzo beethovenien qu’il remplace par une simple mélodie, presque un deuxième mouvement lent de l’oeuvre. Le thème principal qui chante d’une manière romantique et élégiaque est exposé par les violoncelles et c’est une des trouvailles les plus aimables de Brahms. On le réentend après un épisode intermédiaire plus aéré, exposé par le cor.

Le finale (Allegro) commence par un passage à l’unisson en fa mineur des cordes et du basson qui tourne mystérieusement. Il est suivi par un motif quasi choral issu du thème secondaire et c’est seulement après que la musique éclate avec force. La transition entre le développement dramatique et resserré et la réexposition se passe avec efficacité et simplicité. Le début du thème principal est supprimé et la réexposition commence directement. Après l’apogée on glisse dans une coda nocturne et caressante qui diminue au moment du retour au mode majeur (Un poco sostenuto). A côté des motifs propres au finale, on trouve également le motif initial et, dans les trémolos descendants des violons, une lointaine réminiscence du thème principal du premier mouvement.
[...]"

Quelques précisions citées des notes de programme de Michael Musgrave publiées en 2013 dans le livret du CD LSO Live LSO0737D (London Symphony Orchestra, Valery Gergiev):

"[...] L’utilisation des trois trombones dans tous les mouvements excepté le troisième (ils sont même présents dans les passages calmes du second mouvement), et du contrebasson dans les mouvements extérieurs, contribue à donner à la symphonie une impression de poids sous-jacent – une impression augmentée par le contraste avec une écriture de musique de chambre dans de nombreux autres passages. Dès la présentation du second thème du premier mouvement par la clarinette solo, puis tout au long du reste de l’exposition, et en de nombreux endroits de la partition entière, Brahms semble particulièrement en quête d’un son et d’un climat intimes. On remarque, par exemple, le caractère nostalgique du thème de violoncelle du troisième mouvement, et sa reprise plus poignante encore par le premier cor solo. [...]" .


L'Orchestre symphonique de la Radio de Cologne
dans la grande salle de la Maison de la Radio, une vue prise depuis la régie

Dans cette prise de son datant de mars 1970, l'Orchestre symphonique de la Radio de Cologne (Kölner Rundfunk-Sinfonie-Orchester) est dirigé par Günter WAND, à cette époque chef de l'Orchestre du Gürzenich de Cologne (de 1946 à 1974).

D'après les bruits de pupitres et autres entre les mouvements, l'enregistrement a été fait en concert: je n'ai pas encore pu trouver plus de détails. Si une personne visitant cette page en sait plus, toute information m'intéresse -> couriel!

Voici donc...

Johannes Brahms, Symphonie No 3 en fa majeur, op. 90, Orchestre Symphonique de la Radio de Cologne, Günter Wand, mars 1970

   1. Allegro con brio           13:02 (-> 13:02)
   2. Andante                    08:31 (-> 21:33)
   3. Poco Allegretto            06:07 (-> 27:40)
   4. Allegro                    09:27 (-> 37:07)

Provenance: Radiodiffusion, archives WDR resp. ARD.

que vous pouvez obtenir en...

pour un téléchargement libre

4 fichier(s) FLAC et 1 fichier PDF dans 1 fichier ZIP