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Recto de la pochette du disque Nonesuch H-1101
Verso de la pochette du disque Nonesuch H-1101
Étiquette versoo du disque Nonesuch H-1101
Étiquette recto du disque Nonesuch H-1101

Joseph HAYDN
Symphonie No 82 en ut majeur, Hob. I:82, dite «L'Ours»
Orchestre du Gürzenich de Cologne
Günter WAND
1959

La symphonie No 82 de Joseph Haydn fait partie des 6 symphonies dites „parisiennes“, qui doivent cette dénomination à leur commanditaire, Claude-François-Marie Rigoley, Comte d’Ogny (1757-1790), à cette époque l'une des figures-clés du „Concert de la Loge olympique“ à Paris, une loge maçonique, dont l’orchestre comprenait aussi bien des professionnels que des amateurs. Les effectifs de cette formation étaient plus importants que ceux dont Haydn disposait lorsqu’il composait pour son employeur habituel, le prince Esterházy (note_1): il pouvait enfin composer pour un grand orchestre (selon les critères de l'époque).

En plus, le compositeur recevait vingt-cinq louis d'or pour chacune des symphonies, auxquels s'ajoutaient cinq louis d'or pour les droits de publication - «ce qui parut à Haydn un prix colossal, car jusqu'alors ses symphonies ne lui avaient rien rapporté»: ces détails furent publiés près d'un siècle plus tard par Hippolyte Barbedette dans le cahier du 24 décembre 1871, page 27 (voir la note (1) au bas de la page référenciée) de „Le Ménestrel(dans la 2e des quatre parties de sa série sur „Haydn, sa vie & ses oeuvres"). Selon Gérard Gefen, „Les Musiciens et la Franc-maçonnerie“, Paris, 1993, p.77, ces honoraires étaient cinq fois supérieurs à ceux que le Concert versait généralement pour une symphonie: Joseph Haydn était à Paris déjà très célèbre et très populaire.

Joseph Haydn composa le cycle des Symphonies „Parisiennes“ en 1785-86, à Eisenstadt et au château d'Esterhaza, la résidence d'été de son maître. Quant aux premières auditions publiques dans la capitale française, elles ont sans doute eut lieu au cours de la saison 1787, car dans son cahier du 26 janvier 1788, page 192, le Mercure de France publia un avis d’Imbault, annonçant la mise en vente des six nouvelles oeuvres: les organisateurs du „Concert de la Loge olympique“ s'occupaient également de l'édition des oeuvres commandées. C’est ainsi que fut édité chez Imbault un recueil de symphonies de Haydn sous le titre „Du répertoire de la Loge olympique, six sinfonies à divers instruments… oeuvre 51, gravé d’après les partitions originales, appartenant à la Loge olympique“, voir la reproduction ci-dessous. C’est semble-t-il cet éditeur qui a donné leurs surnoms à trois de ces symphonies, La Reine et les deux allusions animales, La Poule et L’Ours.

extrait du Mercure de France, 26 janvier 1788, cité de cette page de RetroNews, site de presse de la Bibliothèque nationale de France

Rendant compte de l'audition de ces oeuvres nouvelles au Concert spirituel durant la saison 1788, et en particulier du concert du samedi 5 avril 1788, le Mercure de France écrivait dans son cahier du 12 avril 1788, pages 78-79:

extrait du Mercure de France, 12 avril 1788, cité de cette page de RetroNews, site de presse de la Bibliothèque nationale de France

"[...] Parmi ces symphonies parisiennes, les symphonies no 82 et 86 sont les seules à faire appel aux trompettes et aux timbales, ce qui leur confère un caractère relativement monumental par rapport aux autres oeuvres du même cycle. La première de ces deux oeuvres ne comprend pas d’introduction lente, contrairement à la seconde qui s’ouvre sur un court Adagio d’une grande ampleur. Globalement, ces deux symphonies appartiennent aux meilleures pages orchestrales de leur auteur et participent pleinement à ce que l’on peut considérer comme l’apogée de la symphonie classique viennoise.

C’est le puissant Finale de la symphonie no 82, avec sa mélodie obstinée soutenue par une vigoureuse basse de musette, qui a valu à l’oeuvre son titre L’Ours, car ce premier thème caractéristique peut en effet suggérer la danse un peu pataude d’un ours. La couleur générale de l’oeuvre privilégie une grande noblesse de style, un caractère majestueux et épanoui qui offre l’occasion à Haydn de manier une palette élargie de nuances et de trouver matière à fusionner efficacement et agréablement des éléments de caractère populaire, une orchestration très subtile et un travail thématique élaboré.
[...]" cité des notes de Jérôme LEJEUNE publiées dans la brochure du CD RIC 357 de RICERCAR.

Quelques précisions citées des notes de Howard Chandler ROBBINS LANDON, traduction de Dennis COLLINS, publiées en 1994 dans la brochure du CD SK 66295 de Sony / Vivarte:

"[...] La symphonie est en ut majeur, dont on sait que c’est la tonalité «de fête» de Haydn; il utilise des cors aigus en ut alto, des trompettes et des timbales, ainsi que les bois et cordes habituels. Dans ce cas précis, Haydn, craignant peut-être que les Français ne disposent pas de tels instruments, note que des trompettes peuvent se substituer aux cors.

Le premier mouvement (Vivace assai) est d’une puissance immense, avec des fanfares tonitruantes et, ensuite, ces cordes dansantes en doubles croches si caractéristiques de Haydn. Le deuxième thème est une mélodie gracieuse qui forme un joli contraste avec l’élan et la puissance du thème initial. Une coda brillante s’appuie sur le thème principal.

Le deuxième mouvement (Allegretto) est dominé par le genre de mélodie qu’on s’imagine avoir connu toute sa vie. Haydn y alterne avec bonheur le mode majeur et mineur.

Le Menuet est un mouvement cérémonieux, superbement construit, qui semble, comme beaucoup des menuets de ces symphonies, être une sorte de compliment au goût français.

Le Finale (Vivace) revient à la puissance du premier mouvement; la section de développement, en particulier, suscite une immense impulsion vers l’avant, et la coda est une brillante conclusion pour cette symphonie extrêmement masculine.
[...]"

En 1959 (selon la discographie de Michael GRAY), l'Orchestre du Gürzenich de Cologne enregistra cette symphonie sous la direction de Günter WAND, son chef permanent de 1946 à 1975. L'enregistrement fut publié peu après par le label „Club français du disque“ sur le disque CND 187 (couplé avec la symphonie No 103, voir cette page de la Bibliothèque Nationale de France resp GALLICA), puis réédité par - entre autres - le label „Nonesuch Records“ sur le verso du disque H-1101 (couplé avec les symphonies de Haydn No 21 et 48, interprétées par Karl Ristenpart et son Orchestre de Chambre de la Sarre, «Saarländisches Kammerorchester»).
Voici donc...

Joseph Haydn, Symphonie No 82 en ut majeur, Hob. I:82, dite «L'Ours», Orchestre du Gürzenich de Cologne, Günter Wand, 1959

   1. Vivace (assai)                   05:20 (-> 05:20)
   2. Allegretto                       05:25 (-> 10:45)
   3. Menuet                           03:12 (-> 13:57)
   4. Finale : Vivace (assai)          04:01 (-> 17:58)

Provenance: Nonesuch H-1101

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[note_1]

"[...] Haydn composait en général pour ce qu'on appellerait aujourd'hui un ensemble de chambre, formation de très petite taille, jusqu'à la décennie 1780. Durant les premières années qu'il passa à la cour d'Esterhâzy (jusque vers 1768), il disposa habituellement de treize à seize exécutants: cordes le plus souvent 3-3-1-1-1 (quoiqu'il y ait eu parfois jusqu'à huit violons) plus une paire de hautbois et une autre de cors, un basson (doublant le violoncelle et le violone — contrebasse de viole — dans la partie de basse) et souvent une flûte; les trompettes et les timbales étaient exceptionnelles. (L'ensemble Morzin, plus ancien encore, n'était sans doute pas plus vaste; à en juger par la musique, il ne comprenait pas de flûtes.)

Né vers la fin des années 1760, l'orchestre du prince Esterhâzy s'élargit peu à peu, du fait principalement de la passion croissante de ce dernier pour l'opéra, qui appelait la présence d'un ensemble plus important et plus varié. De 1768 à 1775 environ il comprenait généralement seize à dix-huit exécutants (cordes 4-4-2-1-1 approximativement) puis il crût encore en 1776 avec l'ouverture de l'opéra de cour et l'allongement de la saison, pour atteindre un maximum de vingt-deux à vingt-quatre joueurs (cordes 6-5-2-2-2 approximativement) dans les années 1780. Ce fut seulement à Londres, où l'ensemble de Salomon comptait, entre 1792 et 1794, près de quarante interprètes (8-8-4~5-4 environ) et où l'orchestre “professionnel” en totalisait en 1795 près de soixante (10-10-5-6-5 environ, avec vents doubles), que Haydn put faire jouer de manière appropriée ses symphonies brillantes et “publiques”.
[...]" cité des notes de James WEBSTER, traduction DECCA Brigitte HAGAN publiées en 1990 dans la brochure du coffret de CD 430 082-2, Éditions de L'Oiseau-Lyre.