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Hans Zender en 1976, un portrait fait par Antony Matheus Linsen
Hans ZENDER vers la fin des années 1970, un portrait fait par Hans-Dieter Müller, publié entre autres sur le disque WERGO WER 60 088

Johannes BRAHMS
Quatuor avec piano en sol mineur, op. 25
version orchestrale d'Arnold SCHOENBERG
Orchestre Symphonique de la Radio de Cologne
Hans ZENDER
1971

1857 - Johannes Brahms avait seulement 24 ans lorsqu'il commença de composer son premier quatuor pour piano et cordes; l'oeuvre fut terminée et jouée pour la première fois en 1861, avec Clara Schumann au piano. C'était la première de ses trois oeuvres écrites pour piano, violon, alto et violoncelle. Elle est d'un "[...] ton intériorisé où l’émotion affleure, voilée derrière une écriture rigoureuse. L’expression de la solitude et la référence à la philosophie de la nature y sont sans cesse perceptibles sans être jamais réellement exprimées. De caractère sombre et passionné, l’Allegro initial présente un grand nombre d’idées unifiées par de courtes cellules mélodiques ou rythmiques. Le premier thème, une cantilène expressive énoncée par le piano sur trois octaves, se propulse lui-même à partir d’un même dessin répété mesure après mesure. Le second élément, présenté par le violoncelle, multiplie les ambiguïtés harmoniques. L’exposition, longue, est équilibrée par un développement bref et stable, qui laisse la place à une réexposition entièrement réordonnée et agrémentée de nouveaux épisodes de développement.

Dans le deuxième mouvement, Brahms abandonne le scherzo traditionnel au profit d’un Intermezzo expressif où le familier semble inquiétant. La tonalité mineure, la nuance immuablement douce et les réitérations constantes du thème principal donnent l’impression qu’un orage va éclater à tout moment.

L’Andante, en revers, est un chant d’amour où le piano se fait essentiellement accompagnateur. Au terme d’une longue transition, la partie centrale laisse sourdre des fanfares étouffées, des sonneries militaires puis une marche au ton martial laissant deviner quelque programme imaginaire.

Le dernier mouvement s’inscrit dans la tradition viennoise du Finale «alla ungarese» par son tempo fiévreux, ses appoggiatures dynamiques, ses alternances du majeur et du mineur, et ses phrasés asymétriques. Le sentiment de solitude des premiers mouvements se dissipe ainsi aux sons d’une csardas endiablée, fondée sur une mosaïque d’épisodes sis dans des tonalités différentes.
[...]" Jean-François BOUKOBZA, cité de ses notes publiées en 2017 dans le livret du CD B Records LBM 011.

Arnold SCHOENBERG réalisa sa magistrale transcription orchestrale entre les mois de mai et de septembre 1937, il en donna les raisons suivantes:

"[...] "1. J'aime ce morceau. 2. Il est rarement joué. 3. Il est toujours très mal joué, parce que plus le pianiste est bon, plus il joue fort et on n'entend rien des cordes. Je voulais une fois entendre tout et j'y suis arrivé." Schoenberg ajouta qu'il avait eu l'intention "de rester strictement dans le style de Brahms et de ne pas aller au-delà de là où il serait allé lui-même s'il avait vécu aujourd'hui."

Comme le savent tous les auditeurs qui connaissent bien l'oeuvre de jeunesse de Schoenberg, La nuit transfigurée, ce compositeur était originellement hyper-ro­man­tique. S'intéressant depuis longtemps aux oeuvres de Brahms, il écrivit dans son livre Style and Idea un essai au titre étonnant de "Brahms le progressif", étonnant parce que Brahms est traditionnellement considéré comme conservateur.

La transcription par Schoenberg du Quatuor avec piano en sol mineur de Brahms peut elle-même être considérée comme progressive, car ici il n'essaya pas d'imiter l'orchestration d'ampleur fin du classique, habituellement directe, non colorée, de Brahms. À la place, il envisagea sa version comme exigeant l'orchestre moderne plus important avec sa plus grande variété instrumentale (en particulier, le cor anglais, la clarinette en mi bémol et la clarinette-basse, et une percussion comprenant glockenspiel et xylophone) pour résoudre les problèmes d'équilibre qu'il voyait dans la partition originale pour ensemble de musique de chambre. Il y eut cependant, comme il le dit, "de gros problèmes. Brahms aime les basses très profondes, pour lesquelles l'orchestre ne possède qu'un petit nombre d'instruments. Il aime un accompagnement complet avec des motifs d'accords arpégés, souvent dans des rythmes différents [et] la plupart de ces motifs ne peuvent pas être facilement modifiés, en général parce qu'ils ont une signification structurale dans son style."

Schoenberg résolut ces divers problèmes avec une ingéniosité considérable. Par exemple, il répartit les motifs d'accords arpégés du piano entre les cordes et les instruments à vent et entre les cordes jouées normalement avec l'archet et celles jouées pizzicato. Pour trois des quatre mouvements du quatuor il transféra à l'orchestre les couleurs et, parfois, les textures d'un ensemble de musique de chambre avec une inhibition proche de Brahms. Mais dans le finale Rondo alla Zingarese où Brahms avait tenté avec assez de succès d'évoquer un orchestre tsigane avec cymbalum, Schoenberg décida que la prudence ne servirait pas l'original. Son finale comprend donc des effets de xylophone et de caisse claire avec roulements de langue dans les cuivres et col legno dans les cordes, des détails qui ont fait les délices de ceux qui les trouvent amusants et qui ont irrité ceux qui les considèrent vulgaires.
[...]" Phillip RAMEY, cité de ses notes publiées en 1986 sur le verso de la pochette du disque CBS IM 42129.

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L'enregistrement proposé sur cette page date de 1971, le «Kölner Rundfunk-Sinfonie-Orchester» étant dirigé par Hans ZENDER, à cette époque Directeur Général de la Musique à Kiel. Cet enregistrement fut probablement fait en studio. Hans Zender était alors âgé de 35 ans.

Voici donc...

Johannes Brahms, Quatuor avec piano en sol mineur, op. 25, version orchestrale d'Arnold Schoenberg, Orchestre Symphonique de la Radio de Cologne, Hans Zender, 1971

   1. Allegro                                13:34 (-> 13:34)
   2. Intermezzo: Allegro ma non troppo      08:11 (-> 21:45)
   3. Andante con moto                       10:08 (-> 31:53)
   4. Rondo alla zingarese                   09:06 (-> 40:59)

Provenance: Radiodiffusion

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1. Allegro
2. Intermezzo
3. Andante con moto
4. Rondo alla zingarese