Parmi les dernières oeuvres que Schubert écrivit pour les réunions régulières de l'orchestre, on trouve deux ouvertures „dans le style italien“, qu'il composa coup sur coup en novembre 1817: D 590 en ré majeur et D 591 en do majeur. Il ne fait aucun doute que ces ouvertures, tout comme la Sixième Symphonie à laquelle il travaillait également à cette époque, ont été inspirées par l'engouement pour Rossini qui sévissait alors à Vienne.
Dans l'ouverture en do majeur, un Adagio avec des solos de vents typiquement rossiniens précède l'Allegro principal, qui est coulé dans une forme sonate caractéristique sans développement et qui se termine par une coda „più mosso“ animée. Tout au long de l'ouverture, les rythmes italiens enjoués et les motifs harmoniques robustes de Rossini sont certes apparents, mais les dons mélodiques fertiles du compositeur sont également très présents. Le titre „dans le style italien“ n'est pas du compositeur, mais de son frère Ferdinand.
Franz Schubert arrangea ensuite les deux ouvertures pour duo de pianos, celle en do majeur fut jouée dans cette version en mars 1818 lors d'un concert privé.
L'enregistrement proposé sur cette page date de 1967, le «Kölner Rundfunk-Sinfonie-Orchester» étant dirigé par Hans ZENDER, à cette époque encore au début de sa carrière, chef titulaire de l'Orchestre de l'Opéra de Bonn (1964–1968). Cet enregistrement fut probablement fait en studio. Hans Zender était alors âgé de 31 ans.
Voici donc...
Franz Schubert, Ouverture dans le style italien en do majeur (ut majeur), D 591, Op.170, Orchestre Symphonique de la Radio de Cologne, Hans Zender, 1967