La courte symphonie No 17, KV 129, date du mois de mai 1972. Mozart avait seize ans, il venait de rentrer d'Italie. La forme de la „sinfonia“ italianisante est donc clairement perceptible. En sol majeur, cette symphonie n'a que trois mouvements. Son orchestration prévoit des violons, des altos, des basses, deux hautbois et deux cors.
"[...] Un grand accord de quadruples-cordes dans les violons lance l'allegro initial à quatre temps. Puis vient un curieux petit air, fondé sur le rythme lombard (ou „Scotch snap“) qui constituera un élément du thème secondaire et le plus important motif du développement. Un crescendo de Mannheim conduit à l'épilogue où premiers et seconds violons échangent de spirituelles ripostes. Les sections de ce mouvement sonate sont reprises. Le développement, d'humeur changeante et capricieuse, fait succéder à de courts passages lyriques de vigoureux éclats en rythme lombard. La réexposition est littérale. Comme le fait observer Larsen, le caractère prévalent du mouvement est opéra buffa.
L'andante, deux-quatre, ut majeur, s'ouvre sur un air serein, d'abord sur les cordes jouant seules, qui sont rejointes par les hautbois et les cors; l'air est répété. Aucune idée bien remarquable ne survient pendant le reste de l'exposition, mais avec ces bribes de fil mélodique très ordinaire, Mozart tisse une toile enchantée. Le développement est un fugato succinct en huit mesures conduisant vers une réexposition exacte, les deux sections reprises, et une coda en deux mesures.
Le finale commence par une fanfare de chasse, à peu près la même que fera sonner Mozart bien des années plus tard en tête de sa sonate pour piano K.576. C'est un allegro en trois-huit à deux importantes sections reprises; son plan de modulations est celui d'un mouvement sonate régulier, mais au retour de la tonique, le thème initial n'est qu'effleuré et aucune véritable réexposition ne se produit. Il faudrait peut-être mieux voir ce mouvement comme une forme binaire élargi plutôt qu'une forme sonate. Le rôle des gigues alertes en guise de finales, comme en présente celui-ci, est sans doute le même que celui qu'assigna plus tard Mozart au dernier acte d'un opéra. Ils doivent, écrit-il „aller très vite. La fin doit faire un grand tapage - le plus grand le mieux - le plus court le mieux-pour ne pas laisser les gens le temps de se refroidir au moment d'applaudir.“ [...]" cité des notes de Neal ZASLAW, dans une traduction de N. LESIEUR, publiées en 1981 dans le livret du CD Oiseau-Lyre D168D3.
Cet enregistrement fut d'abord publié sur le disque Concert Hall Release G 10, couplé avec deux autres oeuvres de (respectivement attribuée à) Wolfgang Amadeus Mozart, la Symphonie No. 26, KV 184, et le concerto „Adelaïde“, KV Anh. 294a / KV Anh. C 14.05, toutes avec Otto ACKERMANN dirigeant un orchestre nommé „Orchestre Philharmonique Néerlandais“ (voir cette page de mon site pour quelques précisions sur cette formation). Selon cette page du site de la Phonothèque Nationale Suisse, la prise de son date du 21 juillet 1952.
Pour la restauration proposée ici, j'ai utilisé un exemplaire de la réédition sur le verso du disque Musical Masterpiece Society MMS-23A - provenant de la collection de Stefan KRAMER, que je remercie pour sa générosité.