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Claude DEBUSSY en 1902, un portrait fait par NADAR, cliquer pour une vue agrandie et plus d'infos
Claude Debussy, gravure de Louis Schmied d'après le portrait de Paul Robert, grav. sur bois 19,5 x 14,5 cm, Droits: domaine public, Identifiant: ark:/12148/btv1b8417035q, Source: Bibliothèque nationale de France, département Musique, Est.DebussyCl.008, Notice du catalogue: http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb38641817h,http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb396041090, cliquer pour une vue agrandie et plus d'infos
Pierre BOULEZ, lieu, date et photographe inconnus

Claude DEBUSSY
Trois images pour orchestre, L 122
Orchestre Symphonique de la Radio de Cologne
Pierre BOULEZ
1964

Voici comment Ernest ANSERMET présentait cette oeuvre dans la brochure-programme de son concert du 13 janvier 1917 au Théâtre de la Ville de Genève donné avec l'Orchestre des Concerts d'abonnement:

"[...] À propos du «Prélude à l’Après-midi d’un faune», on a marqué, ici même, les caractères essentiels de la première période créatrice de Claude Debussy, période vraiment miraculeuse, où surgit sans heurt, avec la sûreté d’une force naturelle, un art tout nouveau, très personnel et cependant profondément représentatif de son temps et de son pays, puisqu’il réunit en lui les aspirations qui avaient tenté de s’exprimer par l’impressionisme en peinture et par le symbolisme en littérature. On sait que cette période est tout entière remplie de la tranquille élaboration de «Pelléas et Mélisande», cependant qu’elle porte des fruits dans tous les genres, et qu’elle est marquée notamment dans le domaine symphonique par l’oeuvre citée plus haut et par les «Nocturnes».

Dès 1902, ou 1904 selon l’avis de M. Louis Laloy, une nouvelle période commence, période de maturité, où l’art debussyste ne change pas ses caractères essentiels, mais semble se ramasser davantage, ne se donne qu’éprouvé et réduit à l’essentiel; d’où une apparence plus sèche, mais aussi une ossature plus accusée; il semble qu’au lieu de céder au besoin d’une notation immédiate de ses impressions, le compositeur consente à les retenir pour les faire participer à une composition de plus grand style. Dans le domaine symphonique, cette nouvelle période est marquée par la Mer, qui est une vraie symphonie, et par les Trois Images pour orchestre, parues en 1909.

Ces «Trois Images», «Rondes de Printemps», «Gigue triste», et «Ibéria» sont indépendantes les unes des autres et n’ont de commun que ce caractère indiqué par le titre, d’oeuvres agissant par l’imagination et la sensibilité. Par la même, elles devaient entraîner l’auteur à y déployer toutes les ressources de son invention harmonique et orchestrale.
[...]"

L'ordre dans lequel ces trois parties sont à jouer n'est donc pas nettement fixé.


Cité des notes de Jos van IMMERSEEL, 2011, dans une traduction d'Estelle SPOTO, publiées dans le livret du CD ZIG-ZAG TERRITOIRES ZZT 313:

"[...] Dans une première phase, Images a été conçu pour deux pianos, une formation très appréciée en France autour de 1900. Les parties étaient alors Iberia, Gigue triste et Rondes. Très vite, Debussy a modifié ses plans, a commencé à écrire pour orchestre et a changé aussi bien certains titres que l’ordre des parties.

Chronologie des compositions:

- Iberia (1905-08)
- Rondes de printemps (1905-09)
- Gigues (1905-12)

André Caplet a dirigé l’oeuvre le 18 mars 1922 selon l’ordre suivant:

- Rondes de printemps
- Gigues
- Iberia

J’ignore si cet ordre avait été personnellement décidé par Caplet ou s’il s’agissait d’une suggestion ou d’une demande de Debussy. Caplet a corrigé avec Debussy les épreuves d’Images avant l’impression et est resté en contact permanent avec le compositeur jusqu’à ses dernières années de vie.

En ce qui me concerne, musicalement, cet ordre me semble le meilleur dans une situation de concert.

Vus les doutes chroniques de Debussy sur un ordre définitif depuis le début du processus de composition et le manque d’information sur sa décision finale, j’ai décidé de suivre l’ordre de Caplet.
[...]"

Pierre BOULEZ a par contre préféré l'ordre

- Gigues
- Iberia
- Rondes de printemps

aussi bien pour cet enregistrement de concert à Cologne que pour celui fait pour le disque trois ans plus tard à Cleveland.

Commentaires de Jos van IMMERSEEL sur les trois images:

"[...] Gigues

‘Gigues… Gigues tristes… Gigues tragiques… Peinture d’âme… Âme meurtrie dont la pudeur, cependant, s’inquiète et s’effarouche du lyrisme des épanchements. Aussi dissimule-t-elle bien vite des sanglots sous le masque et la gesticulation anguleuse d’une marionnette grotesque’ (André Caplet). Un instrument très particulier, le hautbois d’amour, joue le premier thème, ‘doux et mélancolique’.

Iberia

Debussy n’a été qu’un très court moment en Espagne. Il était pourtant très bien informé sur le folklore espagnol par ses nombreuses lectures et, bien sûr, également par sa visite à l’exposition universelle de Paris en 1889. A cette occasion, il a aussi assisté aux deux concerts donnés au Théâtre du Châtelet, où l’orchestre Colonne, dirigé par Nicolaï Rimsky-Korsakov, donnait un programme de musique russe, avec notamment le Capriccio Espagnol.

Selon Manuel de Falla, les oeuvres « espagnoles » de Debussy sont encore plus espagnoles que les oeuvres des compositeurs espagnols. Pourtant, c’est un mélange de folklore authentique et d’une grande fantaisie. Lettre à Jacques Durand (10 août 1908): ‘…C’est ainsi qu’en ce moment, j’entends les bruits que font les chemins en Catalogne, tout en même temps que la musique des rues de Grenade …’

Iberia se compose de trois parties:

1. Par les rues et par les chemins (inspirée par la forme rondo)
2. Les Parfums de la nuit (l’atmosphère d’une nuit espagnole fascinante)
3. Le Matin d’un jour de fête, qui poursuit sans transition Les Parfums, ouvre ensuite un cortège d’une ‘banda de guitarras’.

Rondes de Printemps

Debussy introduit le thème de la chanson „Nous n’irons plus au bois“, chanson qu’il cite déjà largement dans ses Images oubliées de 1894 (en ajoutant : ‘parce qu’il fait un temps insupportable’, et une deuxième fois dans les Estampes (1903), dans Jardins sous la Pluie. Dans Rondes de printemps, cette chanson joue un rôle majeur à partir de la mesure 15/8 jusqu’à la fin de l’oeuvre, aussi bien dans les solos en fragments dans l’accompagnement que dans les contrepoints. Cela reste une des oeuvres les plus «modernes» de Debussy, pas toujours justement estimée par la critique. C’est une illustration de la quête permanente d’innovation durable de Debussy.
[...]"

Pierre BOULEZ, lieu, date et photographe inconnus
Pierre BOULEZ, lieu, date et photographe inconnus
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L'enregistrement présenté ici date de 1964, fait par les soins de la Radio de Cologne.

Voici donc...

Claude Debussy, Trois images pour orchestre, L 122, Orchestre Symphonique de la Radio de Cologne, Pierre Boulez, 1964

   1. Image No 1 - Gigues                    06:53 (-> 06:53)
   2. Image No 2 - Ibéria                    17:55 (-> 24:48)
   3. Image No 3 - Rondes de printemps       07:10 (-> 31:58)

Provenance: Archives de la Radio de Cologne

que vous pouvez obtenir en...

pour un téléchargement libre

3 fichier(s) FLAC et 1 fichier PDF dans 1 fichier ZIP



En écoute comme fichier mp3 320 kbps

Image No 1 - Gigues
Image No 2 - Ibéria
Image No 3 - Rondes de printemps