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Sergei PROKOFJEW
6 pièces d'après la Suite no 2
de Roméo et Juliette, op. 64ter
Orchestre National de France
Sergiu CELIBIDACHE
4 juin 1974, Festival International de Lausanne
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19e Festival International de Lausanne 1974. Au programme du concert donné par l'Orchestre National de France sous la direction de Sergiu CELIBIDACHE, avec Martha ARGERICH en soliste dans l'oeuvre de Schumann:

Pour quelques enthousiasmés comptes rendus parus dans la presse romande, voir cette page de mon site.

Sergiu CELIBIDACHE
Sergei Prokofjew, 6 pièces d'après la Suite no 2 de Roméo et Juliette, op. 64ter, Orchestre National de France, Sergiu Celibidache, Festival International de Lausanne, 4 juin 1974

        1. Les Montaigu et les Capulet                  05:35 (-> 05:35)
        2. Juliette jeune fille                         04:42 (-> 10:17)
        3. Roméo chez Juliette avant le départ          10:28 (-> 20:45)
        4. Danse des jeunes filles antillaises          02:33 (-> 23:18)
        5. Roméo sur la tombe de Juliette               08:19 (-> 31:37)
        6. Mort de Tybalt                               05:20 (-> 36:57)

Provenance: Radiodiffusion
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1. Les Montaigu et les Capulet



2. Juliette jeune fille


3. Roméo chez Juliette avant le départ


4. Danse des jeunes filles antillaises


5. Roméo sur la tombe de Juliette



6. Mort de Tybalt


Quelques précicions sur l'oeuvre, citées des notes de Franz STEIGER, dans une tra­duc­tion de Brigitte ZWERVER-BERRET, publiées en 2002 dans le livret du SACD Pentatone Classics PTC 5186 017:

"[...] C’est en 1936 que Serge Prokofjew composa deux de ses trois suites pour orchestre inspirées de Roméo et Juliette. [...] Sergei Prokofjew écrivit sa 3e suite. op. 101, une dizaine d'années plus tard, en 1946

[...] À son retour en Union soviétique après des années d’exil, au milieu des années 30, Prokofjew fit principalement porter ses efforts sur son ballet intégral Roméo et Juliette, auquel il avait travaillé avec beaucoup d’enthousiasme pendant l’été et l’automne 1935, après avoir reçu une commande du Théâtre du Bolchoï de Moscou.

Son enthousiasme pour la musique de ballet s’était en effet clairement révélé pendant la période qu’il passa à Paris, au cours de laquelle il écrivit plusieurs compositions pour les fameux Ballets russes de Serge de Diaghilev. L’Ensemble fut certainement déçu après l’avoir entendu pour la première fois, ainsi d’ailleurs que durant les répétitions. Les musiciens considéraient en effet les structures rythmiques compliquées de Prokofjew comme «indansables» et la fin heureuse inattendue, dans laquelle Juliette se réveille à temps pour empêcher Roméo de se suicider, inappropriée. Le Théâtre du Bolchoï laissa finalement tomber la production. Mais Prokofjew était tellement convaincu de la qualité de son oeuvre – dans laquelle son talent mélodique, son intellect raffiné et son expérience de l’écriture de musique de films se conjuguent de façon artistique – qu’il écrivit deux suites de concert, en guise de propagande pour ses propres compositions. [...]"

Le mouvement d’ouverture „Montaigus et Capulets“, certainement la pièce la plus connue du ballet, présente la danse fière et agressive des chevaliers au bal des Capulets.

Dans „Juliette, la jeune fille“, un interlude lyrique, Roméo voit Juliette pour la première fois. Deux flûtes jouent le thème de Juliette, révélant sa nature passionnée. Vers la fin du mouvement, la harpe et le saxophone indiquent que le naturel enfantin de Juliette n’a aucune chance de survie dans le monde des adultes.

„Roméo chez Juliette avant le départ“ donne forme au thème mélancolique de l’adieu à travers des envolées lyriques.

La „Danse des jeunes filles antillaises“ accompagne les demoiselles d’honneur dans leur ronde autour de Juliette endormie.

Des variations longues et hautement expressives sur le thème de la mort accompagnent „Roméo sur la tombe de Juliette“

Telle que présentée par Sergiu Celibidache, les pièces „Frère Laurent» et „Danse des jeunes filles aux lys“ - normalement les 3e et 6e mouvements de la suite No 2 - sont omises, et il ne termine pas la suite avec „Roméo sur la tombe de Juliette“, mais avec la „Mort de Tybalt“ - neveu de Lady Capulet, très beau et charmeur - de la première suite.