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Recto de la pochette du disque Concert Hall CHS 1157
Étiquette recto du disque Concert Hall CHS 1157
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Étiquette verso du disque Concert Hall CHS 1157

Antonin DVORAK
Quatuor à cordes no 12 en fa majeur, op. 96, B 179
QUATUOR HONGROIS
Zoltan SZEKELY, Alexandre MOSKOWSKY, 1er et 2e violon
Laurent HALLEUX, alto, Vilmos PALOTAI, violoncelle
studio privé, New York City, septembre 1952

Antonin Dvorak avait déjà écrit onze quatuors à cordes lorsqu'il partit en 1892 pour les États-Unis, invité l'année précédente par la cultivée Jeanette Thurber, une riche mécène, à devenir directeur du Conservatoire national de New York qu’elle avait fondé en 1885. Il passa l'été 1893 à Spillville (Iowa), une bourgade peuplée de Tchèques immigrés, où il écrivit son 12eme Quatuor à cordes en mi bémol majeur, op. 96.

Logeant alors en compagnie de joviaux paysans, d’aimables prêtres et de chaleureuses mères de famille, il pouvait parler sa langue maternelle. Selon certains, cela pourrait expliquer la relative simplicité de cette ceuvre. "[...] À propos de son séjour à Spillville, Dvorak a dit ce qui suit: «En ce qui concerne ma nouvelle Symphonie, le quatuor à cordes en fa majeur et le quintette avec piano (composes à Spillville) - je n’aurais jamais écrit ces oeuvres de la sorte si je n’avais jamais vu les États-Unis.» [...]" cité du texte de Clemens ROMIJN, traduction: Clemence COMTE, publié dans le livret du CD Channel Classics CCS 39417,

"[...] Dans une ivresse créatrice suscitée par la langue de son pays, l'hospitalité de ses compatriotes et l'attrayant paysage, le compositeur, qui avait fui l'agitation de New York, conçut du 8 au 10 juin les esquisses du quatuor à cordes op. 96, dont il termina la partition le 23 juin. De même que dans la «Symphonie du Nouveau Monde», des formes de danses et de chants subtilement stylisées forment les entretoisements d'un édifice sonore dans lequel le folklore américain et les rythmes bohémiens s'allient pour donner la charpente de l'oeuvre. [...]" cité du texte de Uwe KRAEMER (traduction: Jacques FOURNIER) publié au verso de la pochette du disque Deutsche Grammophon 2530 632.

La composition de son quatuor dit „américain“ (ce surnom ne lui fut pas donné par le compositeur (*) ) suit immédiatement la composition de sa 9e symphonie dite „du Nouveau Monde“ (ce surnom «From the New World» lui fut par contre donné par le compositeur). La différence d'expression est toutefois sensible, par delà les analogies de vocables: "[...] la symphonie est d'inspiration citadine tandis que le quatuor, lui, est tout imprégné des senteurs de la campagne, voire de ses bruits puisque Dvorak se serait - de son propre aveu souvenu du gazouillis d'un petit oiseau - le Scarlet Tanager - pour le motif central du troisième mouvement (Molto Vivace). Mais comme dans la Symphonie du Nouveau Monde, il chante la nostalgie de son pays natal par delà tout recours au folklore de sa patrie d'adoption. De ce fait le Lento s'inscrit au même titre que le Largo de la Symphonie du Nouveau Monde parmi ses plus émouvantes inspirations. Les deux tempi liminaires - Allegro ma non troppo et Vivace ma non troppo - sont les plus marqués d'emprunts folkloriques et justifieraient le qualificatif d' «américain» (*) donné à ce quatuor. Au centre du Final, surgit un thème de choral qui pourrait être, selon Guy Erismann, le souvenir d'une improvisation de Dvorak lui-même aux claviers de l'église Saint-Vaclav de Spilleville. [...]" du texte de Frédéric Robert publié dans le livret du CD Calliope CAL 9617.

[*] En raison de son association présumée avec la musique afro-américaine, le quatuor fut d'abord désigné par des surnoms tels que „Negro“ et "„Nigger“, mais - étant de connotation de plus en plus négative, „politiquement incorrects“ - qui furent abandonnés dans les années 1950 et remplacés par „américain“.

Cette oeuvre joyeuse fut donnée en première audition le 1er janvier 1894 à Boston par le Quatuor Kneissel (Frank Kneisl, Otto Roth, Louis Svecenski, Alwin Schroeder) et devint rapidement l'une des plus aimées des musiques de chambre de Dvorak.

Une courte description:

"[...] Dès le premier mouvement, le thème principal à l'alto, se dégageant des vibrations des violons révèle l'étude que Dvorak avait faite des mélodies nationales américaines: sa structure pentatonique et son rythme syncopé se développant sur le point d'orgue de fa reflètent les impressions éprouvées dans ce pays d'accueil au même titre que le fait le thème secondaire en la mineur, à deux voix, avec sa septième bémolisée, sa figure d'accompagnement de l'alto produisant une impression de point d'orgue et les quintes vides du violoncelle.

Le deuxième mouvement, avec son ample cantilène accompagnée de battements monotones, est traversé de bout en bout par une tristesse retenue qui, vers la fin, s'intensifie avec la répétition torturante d'intervalles de demi-tons et un lugubre trémolo de l'alto en un sentiment angoissé de désespoir sans issue.

Dans le troisième mouvement, Dvorak oppose au bondissant thème principal à l'unisson et à son prolongement berceur un épisode mystérieusement chuchoté en fa mineur et obtient un effet de diversité en suivant le plan formel a-b-a-b-a. Une thématique remarquablement concise allie ces deux parties contraires en une unité musicale: passé au mode mineur, le cantus firmus élargi du début déambule en tant que contrepoint aux divers instruments et communique, malgré la multiplicité des combinaisons sonores, l'impression d'une extrême concentration motivique.

Le rondo-finale (a-b-a-c-a-b-a), animé d'une naïveté primesautière, semble avec ses rythmes fougueux vouloir conjurer au sein d'un entourage étranger l'accent bohémien original. Bien que ses thèmes dérivent eux aussi d'une cellule pentatonique, l'adoption du procédé de variation dans l'idée de la sonate signifie un saut qualitatif considérable en même temps qu'une modification lourde de portée du concept formel. Ce que Schoenberg qualifiait chez Brahms de «variation évolutive», à savoir la technique consistant à tirer de vastes complexes d'un matériel limité, se constate aussi dans les oeuvres ultérieures de musique de chambre de Dvorak.
[...]"cité du texte de Uwe KRAEMER (traduction: Jacques FOURNIER) publié au verso de la pochette du disque Deutsche Grammophon 2530 632

L'enregistrement fait par le Quatuor Hongrois et publié sur ce disque Concert Hall CHS 1157 - avec sur l'autre face la Suite tchèque, Op. 39, dans l'interprétation d'Henry SWOBODA dirigeant l'Orchestre Symphonique de Winterthur - est documenté dans la discographie de l'ouvrage de Claude KENESSON «Szekely and Bartok: The Story of a Friendship»:

extrait de la discographie de l'ouvrage de Claude KENESSON «Szekely and Bartok: The Story of a Friendship»
extrait de la discographie de l'ouvrage de Claude KENESSON
«Szekely and Bartok: The Story of a Friendship», page 437

À noter que le Quatuor Hongrois a réenregistré cette oeuvre 4 ans plus tard, dans une formation différente:

extrait de la discographie de l'ouvrage de Claude KENESSON «Szekely and Bartok: The Story of a Friendship»

Voici donc...

Antonin Dvorak, Quatuor à cordes no 12 en fa majeur, op. 96, B 179, Quatuor Hongrois (Zoltan Szekely, 1er violon, Alexandre Moskowsky, 2e violon, Laurent Halleux, alto, Vilmos Palotai, violoncelle), enregistré pour la «Concert Hall Society» dans un studio privé de New York City en septembre 1952

   1. Allegro ma non troppo            06:38 (-> 06:38)
   2. Lento                            06:57 (-> 13:35)
   3. Molto vivace                     03:45 (-> 17:20)
   4. Finale: vivace ma non troppo     05:22 (-> 22:42)

Provenance: Concert Hall CHS 1157

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