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Recto de l'album «<i>Library of Recorded Masterpieces (LRM)</i>» HS-7
Première page intérieure de l'album «<i>Library of Recorded Masterpieces (LRM)</i>» HS-7
Étiquette recto du disque «<i>Library of Recorded Masterpieces (LRM)</i>» HS-7
Étiquette verso du disque «<i>Library of Recorded Masterpieces (LRM)</i>» HS-7

Joseph HAYDN
Symphonie no 24 en ré majeur
Franz OPALENSKY, flûte solo
Orchestre de l'Opéra d'État de Vienne
Max GOBERMAN

Les symphonies No 21 à 24 furent composées en 1764, donc pendant les cinq années que Haydn passa à Eisenstadt comme vice-maître de chapelle des Esterhazy; elles font partie du 4e groupe dans la chronologie établie en 1990 par James WEBSTER:


Pour une courte présentation de cette symphonie, voir cette page de mon site avec l'interprétation qu'en donna Ernest BOUR en 1965, ou cette autre page de mon site avec l'interprétation de Ernst MÄRZENDROFER.

La présentation de Howard Chandler ROBBINS LANDON traduite du texte publié sur la première page intérieure de l'album «Library of Recorded Masterpieces (LRM)» HS-7:

"[...] „Synfonia In Nomine Domini Giuseppe Haydn 764 [1764]“ indique l'autographe de cette oeuvre symphonique, l'une des plus chaleureuses et exubérantes de Haydn.

Dès la première mesure, le riche son de ré majeur, avec sa résonance des cordes et la plénitude de son complément de vent, assaille agréablement notre oreille. Nous avons parlé, à propos d'autres symphonies du début et du milieu des années 1760, de l'énorme élan nerveux du style de Haydn au cours de ces premières années de connaissance (si nous pouvons emprunter une expression de Blake). Il y a quelque chose de si viril, de si fabuleusement vital, dans ce premier mouvement que l'on en est tout à fait renversé. Le thème lui-même est confié à l'orchestre d'harmonie (hautbois et cors), un procédé rare en ces années. La combinaison de quatre croches et de huit (ou cinq plus sept) demi-croches que nous trouvons aux mesures quatre et 11/12 s'avérera décisive pour tout le mouvement et (comme nous le verrons) pour le Finale également. Lorsque nous avons atteint le grand tutti de la mesure 13, nous sommes en plein coeur de l'énergie déchaînée de Haydn: la ligne de basse semble balayer plutôt que se déplacer, et il ne faut pas longtemps avant que les doubles croches ne repoussent la ligne supérieure pointillée. Un court interlude au piano
[...] fait irruption dans ce que les gens, à l'époque de Haydn, considéraient sans doute comme la marge de folie - le rythme des mesures 11 et 12 inversé avec un battement "principal" dans les instruments à vent: Il remonte la gamme une fois, deux fois, trois fois, quatre fois, comme un vin étourdissant et enivrant du Burgenland, et atterrit dans une furieuse explosion de doubles croches qui se glissent de façon merveilleuse dans une grande ligne de violon sur des notes rapides au milieu et des croches répétées avec force dans les cordes graves, jusqu'à une fin haletante et la première double mesure. Après avoir commencé le développement par l'énoncé du thème en la, Haydn ne peut plus arrêter les événements et tout le tissu éclate simplement dans une violente série (séquence) de doubles croches de violon, de croches d'alto et de basse, et le rat-tat-tat-tat des hautbois. L'intensité de la musique est presque terrifiante.

Après cette énergie explosive, il nous faut un répit: et en bon artisan (et psychologue) qu'il est, Haydn s'arrête
[...] et la réexposition entre, à notre étonnement formel (mais pas tout à fait musical) en ré mineur, avec une deuxième ligne de violon qui commence à aider la première puis s'affaisse confortablement sur la tonique. Le répit n'est cependant pas de longue durée, et l'allegro poursuit sa course effrénée jusqu'à la fin.

Dans le mouvement lent, nous avons une section entière tirée d'un concerto pour flûte. Ce n'est pas un phénomène totalement isolé, comme en témoignent le mouvement lent du n° 13 (violoncelle solo) et celui du n° 26 (violon solo et violoncelle solo), sans parler des symphonies concerto-grosso n° 6-8. Il y a même une cadence et une ritournelle finale miniature; le mouvement nous donne un avant-goût de ce qu'aurait pu être le concerto pour flûte perdu de Haydn (le concerto pour flûte de „Haydn“, qui est joué de nos jours, est en réalité une oeuvre de Leopold Hofmann).

Le Menuet est encore plus profondément autrichien que ses prédécesseurs, avec toutes sortes d'astuces dynamiques (le ff des cors à la fin, comme une cloche d'église sonnant à travers la danse bruegelienne). Le Trio est presque un Ländler avec à nouveau la flûte solo (qui s'était tue dans le menuet) et les cors solo.

Le Finale, de forme sonate, est l'une des nombreuses expériences de Haydn quant au caractère du mouvement de conclusion de la symphonie. Ici, il utilise le langage de l'allegro d'ouverture
[...], mais le caractère conclusif est obtenu par d'autres moyens, par exemple l'ouverture pp avec sa partie troublante de second violon en doubles croches répétées pendant neuf mesures, introduisant un changement (do dièse) seulement dans la seconde moitié de la mesure 10.
Haydn se préoccupe maintenant aussi de faire tenir ses symphonies ensemble au moyen de similitudes motiviques. Nous remarquons ici que le passage de la section d'ouverture du premier mouvement (mesure 4) devient cette furieuse phrase répétée dont nous avons parlé plus haut et, à son tour, du Finale. Haydn n'était pas un compositeur à se copier lui-même, à extraire de grands mouvements d'une oeuvre pour les utiliser dans d'autres, dans la tradition haendelienne; mais dans ce Finale est une sorte de musique d'adieu qui se retrouve de manière significative dans la même tonalité, et comme véritable musique d'adieu, dans le dernier acte de „Le pescatrici“, le délicieux opéra comique de Haydn (Carlo Goldoni) écrit en 1769 et représenté à Eszterhaza l'année suivante: l'orchestration est également la même, les cordes qui s'élancent en doubles croches et les hautbois soutenus. De même pour la ligne de basse: des croches répétées sur la note A. „Andiamo, partiamo“, dit Mastricco dans l'opéra, „di cintia allo splendor“. Il y a donc quelque chose de "final" dans ce mouvement symphonique, même s'il adopte la forme du premier mouvement: une tautologie haydnienne que nous retrouverons par centaines dans toute sa musique.
[...]"

Après avoir fondé sa propre maison de disques, la «Library of Recorded Masterpieces» (LRM), Max GOBERMAN se lança en 1959 dans un projet ambitieux, l’enregistrement en stéréophonie de l’intégrale des symphonies de Joseph Haydn avec l'Orchestre de l'Opéra d'État de Vienne dans une formation très réduite, conforme aux oeuvres d'origine de Haydn mais n’utilisant pas d'instruments anciens. Les disques furent vendus seulement par souscription, comme pour - par exemple - le bien connu label Concert Hall / Musical Masterpiece Society.

Voir au bas de cette page pour une présentation de cette intégrale publiée le 16 septembre 1962 dans le quotidien Santa Fe New Mexican en pages 3 et 12.

Malheureusement, ce projet Haydn fut interrompu brutalement par le décès prématuré de Max Goberman - suite à une crise cardiaque à Vienne le 31 décembre 1962: pendant ces trois dernières années de sa vie, il put toutefois enregistrer presque la moitié des symphonies de Haydn - à côté d'oeuvres d'autres compositeurs, notamment Vivaldi, Corelli et Boyce, enregistrées avec son orchestre «New York Sinfonietta».

Étiquette verso du disque «<i>Library of Recorded Masterpieces (LRM)</i>» HS-7
Voici donc...
Joseph Haydn, Symphonie no 24 en ré majeur, Franz Opalensky, flûte solo, Orchestre de l'Opéra d'État de Vienne, Max Goberman

   1. Allegro                    03:33 (-> 03:33)
   2. Adagio                     05:47 (-> 09:20)
   3. Menuet - Trio              03:58 (-> 13:18)
   4. Finale. Allegro            03:17 (-> 16:35)

Provenance: «Library of Recorded Masterpieces (LRM)» HS-7

que vous pouvez obtenir en...

pour un téléchargement libre

4 fichier(s) FLAC et 1 fichier PDF dans 1 fichier ZIP



En écoute comme fichier mp3 320 kbps

1. Allegro
2. Adagio
3. Menuet - Trio
4. Finale. Allegro