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Paul HINDEMITH
Métamorphoses symphoniques
sur des thèmes de Carl Maria von Weber
Orchestre Philharmonique de Berlin
Wilhelm FURTWÄNGLER
16 septembre 1947

Paul Hindemith termina l'orchestration de cette composition pour grand orchestre aux Etats-Unis, en août 1943 (les premières esquisses - à l'origine était un ballet pour Léonide Massine, projet qui fut toutefois abandonné après un désaccord - remontent au début 1940). Le titre de l'oeuvre en anglais «Symphonic Metamorphosis of Themes by Carl Maria von Weber» est de Paul Hindemith lui-même. L'oeuvre fut donnée en première audition le 20 janvier 1944, à New York par le New York Philharmonic-Symphony Orchestra sous la direction d'Arthur Rodzinsky.

"[...] Le titre complet de l’oeuvre, s’il est encombrant, a le mérite d’être explicite. Dans cette brillante pièce orchestrale, Hindemith «métamorphose» effectivement les thèmes de Weber en les utilisant comme points de départ mais en les transformant, sitôt exposés. Changements harmoniques, déplacements rythmiques et habillage orchestral sont autant de procédés auxquel fait appel le compositeur pour imprimer sa marque stylistique toute personnelle. Edward Downe a donné une description éloquente du caractère enjoué et de la pure gaieté musicale de l’oeuvre en ces termes: «Avec l’exubérance insatiable d’un triton d’humeur folâtre qui s’ébroue avec vigueur dans une fontaine de Lorenzo Bernini, Hindemith déverse des flots de sonorités joyeuses. Ce sentiment de plénitude, de productivité aisée et sans retenue traduit bien l’affinité du compositeur pour l’esprit baroque en musique.» [...].

La première pièce est basée "[...] sur la quatrième des huit pièces pour piano à quatre mains, opus 60, de Weber, que ce dernier qualifiait de «tout hongroise». De fait, le premier thème flamboyant a une touche indéniablement hongroise. Le deuxième thème est une proclamation des cuivres dans un style choral, développée plus tard avec plein d’esprit en une forme inversée par divers instruments à vent – le hautbois d’abord, suivi d’une série d’instruments allant du piccolo au contrebasson. [...]".

Pour la deuxième pièce "[...] Hindemith a choisi la mélodie chinoise de l’Ouverture de Turandot, musique de scène que Weber a composée en 1809 pour une production scénique de la pièce de Carlo Gozzi (celle-là même qui a inspiré l’opéra de Puccini). La section des percussions (un petit ensemble en lui-même avec timbales, carillon tubulaire, triangle, tam-tam, woodblocks, gong et cymbales) se voit confier par deux fois un long passage solo, le deuxième constituant la coda du mouvement, où un vacarme impressionnant s’élève dans un crescendo de mesures à deux et à trois temps. [...]".

La troisième pièce est "[...] tranquille et pastorale de forme ternaire. Ses sections extérieures mettent à l’honneur la clarinette énonçant en solo un thème lyrique basé sur la deuxième des pièces pour piano à quatre mains tirées de l’opus 10 [...]". Cette pièce se termine avec un splendide dialogue de la flûte avec les autres instruments.

Pour la dernière pièce, Marche, "[...] inspirée de la septième pièce de l’opus 60 de Weber, Hindemith a opté pour un thème que Weber destinait initialement à une marche funèbre, lui donnant d’abord des effets d’épouvante avant de transformer le tout en quelque chose de noblement tragique. L’atmosphère change soudain avec l’annonce par les cors d’un nouveau thème joyeux où les bois font des ricochets. Le thème de la mort obscurcit momentanément le tableau à nouveau, mais Hindemith conclut ses Metamorphoses symphoniques par une éclatante et spectaculaire manifestation orchestrale portée par un motif de quatuor pour cors. [...]".

Les citations ci-dessus sont extraites de ce programme de concert avec un texte de Robert Markow.

L'enregistrement proposé ici est une prise de son de la Deutsche Grammophon faite le 16 septembre 1947 en l'Église Grunewald de Berlin. Ces données me laissent toutefois un peu perplexe, car la toiture de cette église fut fortement endommagée pendant la Seconde Guerre Mondiale et ne fut restaurée qu'en 1949. Mais peut-être que l'intérieur était resté suffisamment intact pour les prises de son, ou bien l'enregistrement fut fait dans le Titania-Palast, comme pour les Métamorphoses de Richard Strauss sur l'autre face du disque, qui furent enregistrées un peu plus d'un mois plus tard? Si une personne visitant cette page en sait plus, toute information m'intéresse -> COURIEL!

Comme pour toutes les oeuvres de Paul HINDEMITH, je ne peux - pour le moment - vous proposer cet enregistrement qu'en écoute - par l'intermédiaire d'un iframe embarqué du splendide site archive.org, plus exactement de cette page - ses oeuvres ne tombant dans le domaine publique qu'en 2034.

Paul Hindemith, Métamorphoses symphoniques sur des thèmes de Carl Maria von Weber, Orchestre Philharmonique de Berlin, Wilhelm FURTWÄNGLER, 16 septembre 1947, «Grunewaldkirche» de Berlin

1. Allegro
2. Scherzo
3. Andantino
4. Finale - Marche

Provenance: Deutsche Grammophon LPM 18 857, cette page du site archive.org

L'enregistrement peut être téléchargé sur la page référenciée ci-dessus. Pour les Métamorphoses de Richard STRAUSS publiées au recto de ce disque voir cette page de mon site.