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Robert SCHUMANN
Concerto pour violoncelle en la mineur, op. 129
Pierre FOURNIER, violoncelle
Orchestre de la Suisse Romande
Josef KRIPS
8 septembre 1971, Pavillon de Montreux

Pour une courte présentation de l'oeuvre, voir cette page de mon site.

Le 8 septembre 1971, Josef KRIPS était invité à diriger l'Orchestre de la Suisse Romande pour le 4e concert du 26e Festival de Montreux, avec Pierre FOURNIER en soliste:

Le concert reçut d'excellentes appréciations de la part des chroniqueurs de la presse suisse romande, comme par exemple de Franz WALTER dans son compte-rendu publié dans le Journal de Genève du 10 septembre 1971 en page 11:

"[...] Josef Krips, au pupitre de ce troisième concert symphonique du festival du bout du lac, nous a offert une nouvelle et captivante démonstration du pouvoir d'un chef sur son orchestre, ce pouvoir qui dépasse toute notion visible de technique.

Silhouette massive, le corps droit et immobile, mais la tête animée d'un fréquent frémissement, gestes sans emphase, mais précis et décidés, Josef Krips laisse une première impression de force un peu lourde, à laquelle s'oppose pourtant ce petit doigt de la main gauche tendu de façon légèrement précieuse et qui est très caractéristique de la manière de ce chef.

Mais on s'aperçoit vite que ce que recherche Krips, ce n'est pas la puissance, mais avant tout la souplesse du phrasé et des sonorités, le moelleux des attaques, l'expression naturelle des phrases.

C'est ainsi qu'il nous proposa une troisième Symphonie de Brahms dont il dégagea de manière pénétrante les divers climats poétiques, à l'opposé de toute emphase. Cette troisième Symphonie, on la joue beaucoup moins souvent que la première, voire la quatrième, peut-être parce qu'elle “accroche“, mais à mon avis elle est d'autant plus belle qu'elle garde le plus souvent ce caractère d'intériorité.

Pour répondre à ses voeux, Josef Krips avait un orchestre dont on peut relever les qualités essentielle suivantes: subtilité des timbres (des bois particulièrement expressifs), flexibilité, charme des sonorités, souplesse des phrases, plutôt que puissance ou virtuosité dans la précision. Cet ensemble c'était l'OSR, au sein duquel j'ai remarqué, pour ma part, un nouveau premier cor-solo de qualité tout à fait remarquable.

Et cet orchestre, Josef Krips l'a amené à un point d'épanouissement superbe dans le „Till Eulenspiegel“ de Strauss, marquant son interprétation d'un humour très raffiné, faisant parfois ressortir tel détail piquant plutôt que tel autre, enlevant toute lourdeur à cette partition. Et je le précise, la prestation de l'OSR laisse bien augurer de son avenir.

Il y avait aussi un violoncelliste qui interprétait le Concerto de Schumann, un violoncelliste qui a vraiment le génie du chant sur un instrument qu'on dit parfois ingrat. Il se nomme Pierre Fournier et je crois qu'il se trouvait ce soir-là de surcroît dans un véritable état de grâce. Il me semble que seul cet état permet de dominer si totalement, techniquement et spirituellement, cette oeuvre géniale mais écrite gauchement, de tirer de ses difficultés mêmes un élément d'élégance, de jouer avec elles, d'avoir l'air d'inveuter, d'improviser cette musique, et pourtant de s'intégrer, voire se soumettre au contexte orchestral; il faut dire que Krips s'est lui-même admirablement adapté à ce dialogue. Ce fut un très grand moment.
[...]".

Robert Schumann, Concerto pour violoncelle en la mineur, op. 129, Pierre Fournier, violoncelle, Orchestre de la Suisse Romande, Josef Krips, 8 septembre 1971, Pavillon de Montreux

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Provenance: Radiodiffusion

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