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Aline van BARENTZEN, lieu, date et photographe inconnus
Paul PARAY, lieu, date et photographe inconnus

Camille SAINT-SAËNS
Concerto pour piano no 2 en sol mineur, op. 22
Aline Van BARENTZEN
Orchestre Philharmonique de l'ORTF
Paul PARAY
7 février 1969

Camille Saint-Saëns écrivit ce concerto en dix-sept jours seulement, au printemps 1868, sur la demande d'Anton Rubinstein - l'un des plus illustres pianistes d'alors et grand ami du compositeur -, qui souhaitait faire à Paris ses débuts de chef d'orchestre.

L'architecture de ce concerto n'est pas banale, puisqu'elle ne présente pas de mouvement lent: c'est le premier mouvement qui prend en charge un tempo modéré (Andante sostenuto), avant l'accélération des deux parties suivantes (Allegro scherzando pour le Scherzo puis Presto pour le finale). De plus, Saint-Saëns néglige la traditionnelle introduction orchestrale et la remplace par une longue improvisation piano solo à la manière de Bach, dans laquelle on sent l’influence du Saint-Saëns organiste et très grand admirateur de la musique du cantor de Leipzig.

Anton Rubinstein dirigea donc la première audition à la Salle Pleyel, le 13 mai 1868, avec le compositeur au piano. Mais lors de cette première audition, l'oeuvre ne conquit pas tout de suite les bonnes grâces du public:

"[...] Saint-Saëns reconnut plus tard qu'il n'avait pas eu assez de temps pour le travailler, ce qui n'a rien de surprenant si l'on songe que l'oeuvre fut composée et préparée en moins de trois semaines. Mais il se peut aussi que l'auditoire de la Salle Pleyel ait été déconcerté par une musique qui changeait si abruptement d'humeur. Le pianiste Stojowski fit sur le concerto un mot qui devint célèbre: «il commence avec Bach et finit avec Offenbach» [...]" James HARDING, ref. ci-dessous.

Dans ce concerto tout est toutefois du pur Saint-Saëns. L'allusion à Bach est évidente, vu la longue improvisation à la façon de Bach qui ouvre l'oeuvre; l'influence de Liszt est certes manifeste, mais elle fut parfaitement assimilée par l'auteur, dont c'est l'oeuvre la plus personnelle jusque là. On y trouve aussi un peu d'inspiration de Fauré:

"[...] Gabriel Fauré, qui fut toute sa vie l'ami de Saint-Saëns, était son élève à l'époque de la composition. Il lui soumit un jour un «Tantum ergo». Un thème saisit aussitôt l'oeil de Saint-Saëns. “Donne-le moi! Je vais en faire quelque chose” dit-il à Fauré. Ce qu'il fit, car ce thème exquis est parfaitement à sa place à la suite de la longue improvisation à la façon de Bach [...]" James HARDING, ref. ci-dessous.

Le pianiste Alfred Cortot raconta que Gabriel Fauré était ravi de l'honneur que lui faisait son maître en empruntant l'un de ses propres thèmes. Brillantes cascades de notes, octaves tonitruantes et passages éblouissants caractérisent cet andante, avec le matériau d'ouverture revenant à la fin du mouvement, mais cette fois dans des tonalités feutrées et discrètes, tels «des souvenirs remontant poétiquement des profondeurs du passé»

"[...] Puis vient l'étincelant scherzo, un prodige de légèreté spirituelle, sans rien d'appuyé, foisonnant de ces touches — discrètes timbales, fin et astucieux hautbois — qui n'appartiennent qu'à Saint-Saëns et font ses délices. La tarentelle finale tournoie avec une prestesse qu'Offenbach, en effet, ne saurait surpasser. Liszt fit une analyse très élogieuse du concerto qui, dit-il en manière de conclusion, “me plaît singulièrement” [...]" James HARDING, traduction DECCA 1981 N.LESIEUR.

Entretemps, le mot de Zygmunt Stojowski - à l'origine voulut désobligeant - "De Bach à Offenbach" a même trouvé une interprétation positive: "[...] Pour moi, le Deuxième concerto de Saint-Saëns est un vrai voyage. En effet, nous traversons, à travers les trois mouvements, des univers absolument différents, voire opposés. «De Bach à Offenbach» exprime bien cette idée d'un voyage à multiples facettes. Le premier mouvement, tout en lyrisme, est une expression du romantisme tardif. Le deuxième est aussi pétillant qu'une coupe de champagne, et dans le mouvement final, un réel tourbillon, une chevauchée fantastique (qu'exprime à merveille ce mouvement quasi perpétuel en triolets) nous fait tourner la tête. Il y a un sentiment de jubilation commune qui envahit et les musiciens et le public! [...]" une réflexion d'Andrey BOREYKO citée de cette page du site nac-cna.fr


Le 7 février 1969 - dans le cadre de la série de l'ORTF „Prestige de la musique“ -, Paul PARAY dirigeait l'Orchestre Phil­har­monique de l'Office de radiodiffusion-télévision française (ORTF), avec cette oeuvre au programme et Aline Van BARENTZEN en soliste: tous deux se connaissaient depuis 1922 déjà, lorsqu'Aline van Barentzen s'installa définitivement à Paris. Entretemps bien des années s'étaient écoulées... L'émission fut diffusée sur France-Musique le 4 mars 1969, de 20h30 à 21h30:

Les deux oeuvres de la seconde partie du concert:

 ➣ Claude Debussy, La Mer, L 111
 ➣ Maurice Ravel, Le Boléro, M 81

Voici donc...

Camille Saint-Saëns, Concerto pour piano no 2 en sol mineur, op. 22, Aline Van Barentzen, Orchestre Philharmonique de l'ORTF, Paul Paray, 7 février 1969

   1. Andante sostenuto                10:16 (-> 10:16)
   2. Allegro scherzando               05:58 (-> 16:14)
   3. Presto                           07:28 (-> 23:42)

Provenance: Radiodiffusion, archives ORTF resp. INA

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