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Lionel ROGG, un portrait de presse EMI, env. 1975
Recto de la pochette du disque Harmonia Mundi HM 784
Étiquette recto du disque Harmonia Mundi HM 784
Étiquette verso du disque Harmonia Mundi HM 784<

Johann Sebastian BACH
Chorals BWV 613 à 617 de l'«Orgelbüchlein»
(chorals du Nouvel-An et de la Fête de la Purification)
Lionel ROGG
1970, orgue Silbermann du dôme de Arlesheim

Pour une courte présentation de l'«Orgelbüchlein», le „Petit livre d'orgue“, voir la page des chorals BWV 599 à 605 .

Les chorals du Nouvel-An et de la Fête de la Purification:

"(...] Comme le livre de chant de Weimar, l'«Orgelbüchlein» présente trois chorals pour le Nouvel An.

«Helft mir Gottes Güte preisen» (Aidez-moi à vanter les bienfaits de Dieu), BWV 613, dont l’étude graphologique de l’autographe a révélé qu’il était un ajout tardif dans le Petit Livre d’orgue, ce qui se traduit par une complexité plus grande que dans les autres, composés vingt-cinq ans plus tôt. Le commentaire musical présente deux images suggérées par le texte du cantique. C ’est, d’une part, l’apparition de la nouvelle année, qui n’a encore que quelques heures, alors que la longue année précédente s’en est enfuie, deux petits motifs très significatifs. Mais il faut aussi vanter les bienfaits de Dieu - «Aidez-moi» , dit le texte, sur le motif qui commence le choral et qui sera inlassablement répété.

«Das alte Jahr vergangen ist» (La vieille année s’en est allée), BWV 614, est fondé sur un cantique datant de la seconde moitié du XVe siècle. Son texte est une action de grâces adressée au Christ pour avoir protégé les chrétiens tout au long de l’année écoulée. Mais le compositeur n’a cure de cette action de grâces. Ce premier jour de l’année est pour lui un moment de méditation sur les heures passées, non sans émotion ni nostalgie. C’est l’effusion qui prime ici, comme en témoigne l’abondante ornementation qui enrichit l’énoncé de la mélodie du choral. Et beaucoup plus qu’une action de grâces, cette évocation des jours qui se sont enfuis et qui vont continuer à s’enfuir se traduit dans les mouvements chromatiques que se partagent les trois voix de commentaire. C’est en tout cas l’un des plus émouvants chorals du recueil.

En complète opposition avec le climat du choral précédent, «In dir ist die Freude» (En toi est la joie), BWV 615, chante la joie du premier matin de l’an neuf. C’est lui aussi l’un des ajouts tardifs du compositeur dans son Petit Livre d'orgue, qu’il n’avait donc pas totalement abandonné. Le commentaire du cantique est très libre, fondé sur les notes répétées initiales, et la mélodie se love dans une paraphrase globale. Ce qui fait l’attrait tout particulier et original de ce prélude de choral est la répétition à la basse, au pédalier, d’un motif de carillon que l’on n’entendra pas moins de vingt fois . Carillon obstiné, joyeux, saltatoire, comme sonnant à toute volée, et que l’on entendrait volontiers sur un jeu de cloches comme on les aimait dans l’Allemagne au temps du baroque. On sait que Bach avait désiré faire installer un jeu de carillon, ou Glockenspiel, â l’instrument dont il était le titulaire â la chapelle ducale de Weimar. Il y eut à son époque deux vagues de rénovation de l’orgue, en 1707-1708, puis en 1712-1714. Ce pourrait être lors de la seconde tranche de travaux. Il y eut ajout de jeux, mais on ignore si ce voeu fut réalisé. Ce qui est certain, c’est que cet instrument, comme il était fréquent à l’époque, était doté à chacun de ses deux claviers d’un jeu de clochettes montées sur une étoile tournante , jeu appelé «Zimbelstern», que l’on faisait fonctionner dans les morceaux festifs et qui devait, tout comme aujourd’hui, faire la joie des auditeurs.

C’est l’une des fêtes les plus émouvantes de l’année liturgique que celle de la Purification, dûment célébrée par les luthériens qui, contrairement aux calvinistes, fêtent la Vierge Marie (Annonciation, Visitation , Nativité et Purification). Pour la Purification nous sont parvenues quatre cantates. Dans la tradition juive, quarante jours après ses couches, une jeune mère devait venir présenter son enfant nouveau-né au temple et accomplir le rite de purification. Les voyant arriver, un pieux vieillard nommé Siméon, à qui l’ange du Seigneur avait annoncé qu’il ne quitterait pas cette terre qu’il n’ait vu son Rédempteur, s’en vient au-devant de la jeune femme et reconnaît dans son enfant le Messie tant attendu. «Nunc dimittis...» (Et maintenant. Seigneur, permets à ton serviteur de s’en aller...). Ce passage évangélique a suscité un magnifique poème de Luther, et chez Bach maintes méditations sur la mort, en particulier dans la cantate «Ich habe genug BWV 82».

Le prélude de choral «Mit Fried' und Freud' ich fahr dahin» (Avec paix et joie, je quitte ce monde), BWV 616, comme le suivant, traite le cantique tiré du poème de Luther. Le commentaire développe bien sûr l’affect de la joie, celle du vieillard rassasié de la vie et quittant ce monde dans la paix et la joie. Mais puisqu’il s’agit aussi de la mort , et plus précisément du sommeil de la mort qui n’est jamais qu’un passage vers une nouvelle vie dans l’au-delà , les figurations de la joie se trouvent également renversées pour clairement opposer la mort à la vie. Le prélude s’achève comme en un endormissement, ainsi que le veut le texte.

Le prélude de choral sur «Herr Gott, nun schleuss den Himmel auf» (Seigneur Dieu, à présent, ouvre-moi le ciel), BWV 617, referme le cycle de Noël des chorals de l'«Orgelbüchlein». Bach met ici l’accent sur la vie qui s’achève, lourde de peines, de vicissitudes et de tribulations. Mais le vieillard meurt dans la paix, et la mélodie du cantique se détache sereinement de la polyphonie de commentaire en «cantus firmus». Le prélude s’achève comme envahi par la sérénité.
(...]" cité de l'ouvrage de Gilles CANTAGREL „J.S.Bach - L'oeuvre instrumentale“, Éditions Buchet Chastel.

Pour plus de détails sur les différents chorals, voir par exemple cette page en anglais de Wikipedia.

Les restaurations proposées sur cette page proviennent du disque Harmonia Mundi HM 784, des enregistrements appartenant à la deuxième intégrale des oeuvres pour orgue de Johann Sebastian Bach que Lionel ROGG réalisa en 1970 sur l'orgue Silbermann du dôme de Arlesheim. Voici donc...

Johann Sebastian Bach, Chorals BWV 613 à 617 de l'«Orgelbüchlein», le „Petit livre d'orgue“, Lionel Rogg, 1970, orgue Silbermann du dôme de Arlesheim

1. Helft mir Gottes Güte preisen, BWV 613             01:13
2. Das alte Jahr vergangen ist, BWV 614               02:27
3. In dir ist Freude, BWV 615                         02:46
4. Mit Fried' und Freud'ich fahr dahin, BWV 616       02:05
5. Herr Gott, nun schleuss den Himmel auf, BWV 617    02:27

Provenance: Harmonia Mundi HM 784

que vous pouvez obtenir en...

pour un téléchargement libre

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En écoute comme fichier mp3 320 kbps

BWV 613
BWV 614
BWV 615
BWV 616
BWV 617