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Richard STRAUSS vers 1890, un portrait fait par Photo Mueller, München
George SZELL, un portrait fait par P.WICKWORT, publié entre autres dans la revue L'Illustré du 20 mai 1957, No 22, page 15
Richard STRAUSS vers 1901, une photo de l'Atelier Hertel, «Hof-Photograph Photographie & Verlag Weimar Deinhardts-Gasse 22»
Richard STRAUSS avec son épouse Pauline et son fils Franz, vers 1910, cliquer pour une vue agrandie

Richard STRAUSS
Symphonia domestica, op. 53, TrV 209
Orchestre Symphonique de la Radio de Cologne
George SZELL
11 juin 1964

Les poèmes symphoniques de Richard Strauss sont ses premières oeuvres importantes. C'est là qu'il affirme sa personnalité avec assurance, à partir du „Don Juan“ composé dans les année 1888-1889 - alors qu'il n'avait que vingt-quatre ans. Sa „Symphonie Domestique“ fut composée dans les années 1902-1903 (première esquisse: 25 mai 1902; partition datée „17 mai-31 décembre 1903“), alors qu'il était directeur de l’Opéra de Berlin. Il s'agit de la seconde oeuvre d'inspiration autobiographique du musicien, écrite peu après „Une vie de héros“ de la même veine. L'oeuvre est dédiée à son épouse Pauline et à son fils Franz; elle fut donnée en première audition sous la direction du compositeur le 21 mars 1904, avec le «Wetzler Symphony Orchestra», au Carnegie Hall de New York:

"[...] Nous sommes en 1904… Strauss partait en Amérique diriger la création mondiale de sa nouvelle oeuvre à Carnegie Hall. C’était un événement important dans sa vie et il avait écrit une pièce sur un sujet banal: la vie domestique. Il pensait que ce serait quelque chose que tous les auditeurs pourraient appréhender, quelles que soient leurs origines ou leur classe sociale. Le saxophone, en tant que nouvel instrument, s’était imposé et, pour sa seule et unique «pièce américaine», Strauss avait choisi d’en utiliser non pas un seul mais quatre dans sa Symphonie domestique; un reflet de l’idée qu’il se faisait du «son américain» à cette époque. L’exécution remporta un tel succès que Strauss fut prié de donner deux autres exécutions, cette fois dans le grand magasin de Wanamaker — à la consternation de la presse musicale. [...] l’utilisation que fait Strauss du saxophone dans la Sinfonia domestica: il joue au-dessus et dans l’orchestre plutôt que de se cacher dans la texture des autres instruments. Si l’on compare cela à l’usage qu’en fait Duke Ellington dans Harlem, on perçoit tout le développement de l’instrument depuis le début du XXe siècle. [...]" cité du texte «parallel tones» de Kristjan Järvi, publié en 2013-2014 dans le livret du CD Naïve V 5404.

Richard Strauss y raconte donc sa vie de couple, ce qui fut à l'époque vertement critiqué, plus particulièrement dans les pays de langue française: "[...] Les délicats ne prendront jamais leur parti de l'étonnante faiblesse qu'a le musicien de se mettre toujours en scène - et avec lui, sa femme, les enfants, les amis, les grands-parents, les oncles , les tantes, la table, la batterie de cuisine et la literie ... [...]" André Coeuroy dans son «Panorama de la musique contemporaine», 1928, page 88. Deux décennies plus tard, toutefois, "[...]cette opinion a vieilli et le poème vaut mieux qu'une critique superficielle. Il contient une idylle de la vie intime, honnêtement avouée; il est à la gloire de la famille, et ce qui put paraître désordonné découvre l'universalité des ressources, les multiples possibilités qui sont l'essence de cette musique; il contrebalance les envolées excessives de la «Vie d'un Héros»; car le compositeur «y dépouillant la crinière du lion revêt la tunique de l'agneau». Les personnages y sont tracés avec une expression profonde et s'ils ont de quoi choquer nos conceptions artistiques, ils possèdent cependant des qualités qui les sauvent du ridicule sous lequel on voulut les écraser. [...]" cité des Feuilles musicales de janvier 1951, pages 3-4.

Ce catalogue Druot du 22 novembre 2010 fait mention d'un manuscript de Richard Strauss «Manuscrit autographe avec lignes de musique dans le texte, 2 pages 2/3 in-8 [Munich, mai 1904].», dans lequel le compositeur donne des instructions pour l’exécution de sa Symphonie domestique:

"[...] Long et remarquable manuscrit d’un grand intérêt musical, avec quelques lignes de musique dans le texte, où Richard Strauss explique comment doivent jouer les violons dans ses compositions, et notamment dans sa Sinfonia domestica dont la première exécution, au Carnegie Hall de New York le 21 mars 1904, fut donnée sous sa direction. Le compositeur conseille entre autres de jouer certains passages en se référant à « ... Fest bei Capulet... », l’un des plus beaux mouvements qu’ait écrit Berlioz dans sa symphonie dramatique, Roméo et Juliette, etc.

[...] Le côté «domestique» contraste avec la particulière richesse de l’orchestration dont est coutumier Strauss. Il décrit l’atmosphère familiale sereine à trois, avec ses moments de tendresse et de disputes.

Ces instructions furent vraisemblablement envoyées à un chef d’orchestre chargé de diriger l’oeuvre en Europe où la première fut donnée en Allemagne au Tonkünstler-Verein de Francfort, le 1er juin 1904.
[...]". Un document qui a probablement disparu dans une collection privée, hélas.

Une courte description citée de l'excellent texte de Bruno Serrou publié en 2002 sur cette page du site resmusica.com:

"[...] Sur le plan formel, la Sinfonia domestica adopte les structures de la symphonie classique en quatre mouvements (Allegro, Scherzo, Adagio et Finale). Mais le concept poème symphonique reste prégnant, tant dans la forme, les morceaux s’enchaînant sans discontinuer, que dans le fond, avec l’appui littéraire qui lui donne la pulsion générale. Strauss semble ici se jouer de l’opinion de son père, qui, après lecture de Heldenleben, lui notifiait de ne point abuser de ses sempiternelles surcharges polyphoniques et instrumentales. L’orchestre de la Domestica est en effet plus fourni encore que celui de l’oeuvre pour orchestre précédente: les huit cors sont toujours présents, certes y trouve-t-on seulement (!) quatre trompettes (au lieu de cinq), mais s’y ajoutent un hautbois d’amour solo, quatre saxophones (soprano, alto, baryton et basse)… Le fils semble vouloir démontrer à son père qu’orchestration foisonnante ne rime pas automatiquement avec opacité des lignes. La thématique, d’une beauté plastique et d’une limpidité toute classique, est largement exposée dès le mouvement initial. Elle campe magistralement les trois personnages centraux de l’oeuvre. L’orchestre n’est jamais exploité au maximum de ses possibilités sonores, à l’exception notable de la scène de la dispute. Mais au cours de ladite scène, les instruments franchement individualisés, au point de sembler sonner comme une formation de chambre.

L’Allegro décrit la matinée familiale, entrecoupée de visites parentales. Cette première partie de la Sinfonia domestica est un portrait psychologique des trois personnages centraux: le père, la mère, l’enfant. Le motif paternel est exposé par le violoncelle, l’instrument de Don Quichotte, tour à tour insouciant, rêveur, ronchon, ardent, joyeux. Le deuxième thème, celui de Pauline, est présenté Sehr lebhaft (très vif). Comme dans la Compagne du Héros de Heldenleben, la «femme» est capricieuse, gracieuse, fantasque, sentimentale, coléreuse… Enfin, l’enfant, thème d’une tendresse ineffable confié au hautbois d’amour et exposé pianissimo.

Après le départ des visiteurs, le Scherzo (joie des parents, jeux de l’enfant, berceuse) est tout de bonheur et de quiétude familiale, le couple s’extasiant de béatitude devant les activités bucoliques de sa progéniture. Ce mouvement se conclut sur une délicieuse berceuse inspirée du Gondellied op. 11 de Félix Mendelssohn. L’enfant est mis au lit aux sept coups de la pendule du foyer.

L’Adagio (création et contemplation, scène d’amour, rêves et angoisses), introduit par le «travail créateur et la contemplation» du père à sa table de travail, est principalement consacré à la nuit d’amour conjugale. Dans cet épisode tendre, lyrique, d’une sensualité rayonnante, les thèmes de la mère et du père se fondent les uns dans les autres. Puis le motif de l’enfant se mêle aux ébats amoureux, incluant ainsi implicitement le fruit de l’amour parental dans l’intimité du couple. La béatitude de la nuit est néanmoins soumises aux rêves, insomnies, soucis quotidiens…

Aux sept coups de l’horloge, le Finale (Réveil et joyeuse querelle – double fugue –, réconciliation, fin enjouée) commence par les cris aigus de l’enfant qui éveillent la maisonnée, ce qui suscite la fureur paternelle. Soudain, les cris de la mère couvrent ceux du fiston. Un pugilat domestique s’ensuit, entrecoupé des piaillements de plus en plus impérieux du garçonnet. La scène de ménage est ponctuée sur la partition de «affirmations», «affirmations contraires»… Ce tapage à trois constitue le sujet d’une double fugue aux doux élans burlesques qui s’apaise peu à peu. Maman donne le biberon à Bubi, qui boit goulûment le liquide. Le père décide de clore les débats et, avant de se mettre au travail, engage la plus tendre des chansons populaires, très vite rejoint par femme et enfant.
[...]"

Grande salle de concert de la Maison de la Radio de Cologne - George SZELL
Grande salle de concert de la Maison de la Radio de Cologne - George SZELL

La «Symphonia domestica» est ici interprétée par l'Orchestre symphonique de la radio de Cologne placé sous la direction de George SZELL. Elle fut donnée en seconde partie du concert du 11 juin 1964 (en première partie: le concerto pour violon, op. 61, de Beethoven, avec Edith Peinemann en soliste).

Les 4 parties s'enchaînent entièrement: faire très attention à ce que le logiciel d'écoute que vous utilisez n'introduise aucune pause en les diverses parties!!

Voici donc...

Richard Strauss, Symphonia domestica, op. 53, TrV 209, Orchestre Symphonique de la Radio de Cologne, George Szell, 11 juin 1964

I. Einleitung und Entwickelung der drei
      Hauptthemengruppen                                  05:00     (-> 05:00)
II. Scherzo (Elternglück, kindliche Spiele, Wiegenlied;
      die Glocke schlägt 7 Uhr abends)                    11:22:500 (-> 16:22:500)
III. Adagio (Schaffen und Schauen, Liebesszene, Träume
      und Sorgen; die Glocke schlägt 7 Uhr morgens)       09:34:670 (-> 25:57:170)
IV. Finale (Erwachen und lustiger Streit [Doppelfuge];
      fröhlicher Beschluß)                                15:35:150 (-> 41:32:320)

Provenance: Radiodiffusion, Archives WDR

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   1. Einleitung und Entwickelung der drei Hauptthemengruppen

   2. Scherzo (Elternglück, kindliche Spiele, Wiegenlied;
die Glocke schlägt 7 Uhr abends)

   3. Adagio (Schaffen und Schauen, Liebesszene, Träume und Sorgen;
die Glocke schlägt 7 Uhr morgens)

   4. Finale (Erwachen und lustiger Streit [Doppelfuge]; fröhlicher Beschluß)