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Hans SCHMIDT-ISSERSTEDT vers 1955, photographe, date exacte et lieu inconnus
Maurice RAVEL en 1907, un portrait fait par Pierre PETIT, cliquer pour une vue agrandie et plus d'infos

Maurice RAVEL
Rapsodie espagnole, M 54
Orchestre National de la Radiodiffusion-télévision française
Hans SCHMIDT-ISSERSTEDT
18 février 1960, Théâtre des Champs-Élysées, Paris

Maurice Ravel a subi une influence hispanique de par sa mère, d'origine basque, qui lui chantait souvent des mélodies de son pays: cette inspiration se retrouve dans toute la période créatrice du compositeur - par exemple l'Alborada del gracioso, la Pavane pour une infante défunte, L'Heure espagnole, le Boléro, la Rapsodie espagnole. Il composa cette rapsodie en 1907 - une première version pour piano, puis une transcription pour orchestre. Il s'agissait de la première en date des grandes oeuvres symphoniques du musicien alors âgé de trente-deux ans - qui n'avait jusqu'alors écrit que des oeuvres de musique de chambre et des mélodies -, étonnant ses confrères en faisant preuve d'une maîtrise insoupçonnée dans la science de l'orchestration. Manuel de Falla loua la rapsodie pour son «caractère véritablement espagnol», obtenu non pas grâce à l'utilisation directe de mélodies folkloriques mais celle des des rythmes et de la sensibilité propres à la musique espagnole dite „populaire“. L'oeuvre fut donnée en première audition aux Concerts Colonne, le 19 mars 1908, sous la direction d'Edouard Colonne.

Elle est formée de 4 parties: après le mystérieux et poétique «Prélude à la nuit», vient la «Malaguena», une danse proche du fandango, issue du folklore de Malaga, d'où son nom - un chef-d'oeuvre de souplesse rythmique, toutefois assez lointainement conforme au modèle populaire de la danse chantée d'origine arabe. La troisième partie - «Habanera», du nom de la danse éponyme, a une mélodie «d'une sensualité languide» «imprégnée de nostalgie» - est une reprise orchestrale de la première des deux pièces des «Sites auriculaires», une oeuvre que Maurice Ravel composa pour deux pianos en 1895 et 1897. La Habanera est en fait "[...] une danse cubaine lente dans une mesure binaire que Bizet transposa curieusement à Séville pour la faire chanter par Carmen[...]" cité d'un texte de Phillip Huscher, rédacteur de programmes du Chicago Symphony Orchestre dans une traduction de Byword.

La «Feria» qui termine l'oeuvre est une fête somptueuse, évocatrice des fastes traditionnels de l'Andalousie, à laquelle il ne manque rien, pas même des castagnettes.

Un court commentaire d'Harry HALBREICH publié en 1979 dans l'album CBS Masterworks 79404: "[...] “La musique espagnole", estimait Ravel, “cela n'existe pas; elle est italienne pour un quart et maure pour le reste.”
C'est bien de ces trois autres quarts que participe la Rapsodie, qui, dès le lancinant et nostalgique appel de quatre notes descendantes ouvrant son Prélude à la nuit, nous introduit dans la langueur fiévreuse d'un crépuscule andalou. Circonstance curieuse, et non relevée jusqu'ici, l'obsédant motif se trouve tel quel, avec la méme harmonisation caractéristique, dans le Qui tollis et l'Agnus Dei de la Messe hongroise du Couronnement de Liszt: il semble que seules de communes racines gitanes puissent expliquer cette surprenante rencontre!
Après cette entree en matière, voici la Malaguena, preste et ternaire danse d'ombres aux brusques éclats alternant avec de furtives sinuosités. Puis, c'est sous une lune laiteuse à la douceur perfide que la Habanera déroule le déhanchement languide de ses félines syncopes.
À ces visions de nuit s'oppose la grande montée de lumière de la Feria conclusive, puissante fresque symphonique aussi développée à elle seule que les trois autres morceaux. Comme Debussy après lui, Ravel évoque ici un matin de fête, mais sans l'admirable transition que l'auteur d'Ibéria saura ménager au sortir de ses Parfums de la Nuit. Par contre, c'est au centre même de sa Feria qu'il glisse l'accalmie rétrospective d'un intermède peuplé d'étranges chats - ces chats qui, en cherchant bien, se retrouvent dans toute son oeuvre! Et la grande montée finale, exaltation du rythme et de la giration éperdue, entraine dans son irrésistible tourbillon l'initial carillon de quatre notes, scellant l'unité d'une oeuvre rigoureusement architecturée en dépit de son titre.
[...]"

Façade et intérieur du Théâtre des Champs-Élysées
Façade et intérieur du Théâtre des Champs-Élysées
Photos de Pline, 2008, resp. Pierre LANNES, 2011, publiées sur Wikipedia
Le 18 février 1960, l'Orchestre National de la Radiodiffusion-télévision française donnait un concert au Théâtre des Champs-Élysées sous la direction de Hans SCHMIDT-ISSERSERTDT, qui fut radiodiffusé dans de nombreux pays. Au programme:

 ➣ Maurice Ravel, Rapsodie espagnole, M 54
 ➣ Peter Tschaikowski, Concerto pour violon et orchestre, Op. 35
 ➣ Johannes Brahms, Symphonie No 2

La première oeuvre de ce concert:

Maurice Ravel, Rapsodie espagnole, M 54, Orchestre National de la Radiodiffusion-télévision française (RTF), Hans Schmidt-Isserstedt, 18 février 1960

   1. Prélude à la nuit: très modéré               03:51 (-> 03:51)
   2. Malaguena: assez vif                         02:10 (-> 06:01)
   3. Habanera: assez lent et d'un rythme las      02:38 (-> 08:39)
   4. Feria: assez animé                           06:20 (-> 14:59)

Provenance: Radiodiffusion du concert du 18 février 1960

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   1. Prélude à la nuit: très modéré

   2. Malaguena: assez vif

   3. Habanera: assez lent et d'un rythme las

4. Feria: assez animé